Vie du club

La Cham de Palherets

Nous sommes 18 Randonneurs de la Fare, bien emmitouflés, à avoir bravé le froid et le vent par cet après-midi du 19 janvier. Nous voici à Palhers pour y suivre Bernard Nègre qui va nous faire découvrir un sentier ouvert sur la Cham de Palherets.
 

 
 

Nous ne sommes pas loin de chez nous et pourtant certains ne connaissent pas Palhers. C'est pourquoi nous descendons vers l'église, paroissiale depuis 1840, et ancienne chapelle de la Commanderie des Templiers de Palhers.
 
 
 
 
 
 
 
 
En 1191, Richard de Grèzes cède Palhers aux Templiers de Gap Francès, l'Hôpital sur le Mont-Lozère. La "Maison" initiale prospère rapidement et devient Commanderie à part entière dès le début du XII° siècle, dépendant directement de l'Abbaye de Saint-Gilles. En 1314, les biens du Temple passent aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui garderont la Commanderie. Après avoir abrité une congrégation religieuse, elle sera vendue comme bien national  et laissée à l'abandon. Nous voici devant le logis du Commandeur qui pourrait être au cœur d'un projet immobilier.
 
 
 
 
 
 
Quoi qu'il en soit, c'est bien autour de cet établissement templier qu'artisans et paysans se sont regroupés pour faire de "paillos", la grange en occitan, le village de Palhers, étape prospère sur l'ancienne Via Cana qui partait vers le Rouergue.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous fermons cette parenthèse historique pour nous laisser guider dans les ruelles du village qui alignent de belles maisons rénovées.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
De l'autre côté de la Jourdane, le Truc de Grèzes rappelle l'importance stratégique de ce secteur, nous le comprendrons mieux tout à l'heure.
 
Nous suivons le Chemin de la Cascade pour arriver au faubourg du Sécheyrou …
 
 
… de là, nous suivons la route vers Palherets et nous ne tardons pas arriver vers les serres du Jardin de Cocagne.
 
 
 
Les bâtiments neufs du Clos du Nid semblent prendre toute la place. Nous sommes ici au Foyer d'Hébergement de Palherets, un des 21 établissements que gère l'association créée par l'Abbé Oziol, qui a fait bien du chemin depuis décembre 1955 !
 
 
 
 
 
 
 
 
En quittant le hameau, nous passons devant le Jardin de Cocagne, autre exemple d'une réalisation associative réussie.
 
 
 
 
 
 
 
En bas, voici la D808, la route de Mende, combien de fois l'avons-nous parcourue sans jamais deviner cette ancienne ferme abandonnée sur sa parcelle close de "bancels" ou "restanques".
 
 
 
 
 
 
 
Nous arrivons à Pradassoux par l'arrière de ce qui a tout l'air d'être une maison forte.
 
 
 
 
 
 
 
Effectivement nous voici devant le Château de Pradassoux, qui dépendait de la Commanderie de Palhers. Il avait été érigé en des temps incertains pour contrer l'invasion anglaise, en complément de la Commanderie de Palhers et du Fort de Grèzes, …
 
 
… il devait normalement renforcer le verrou qui interdisait la vallée de la Jourdane et dont Grèzes était le pivot.
En fait les trois ouvrages ont été pris par les "Anglois" au XIV° siècle, pillés dans la foulée par les Routiers des Grandes Compagnies avant d'être détruits puis relevés au XVI° lors des Guerres de Religion.
 
 
 
 
Dépendant du Commandeur de Palhers, Pradassoux développera sa vocation agricole avant de devenir propriété de Monsieur du Moulin, un des médecins du Roi. Puis la Révolution permettra à des familles de laboureurs, de tisserands et de "brassiers" de s'y établir et d'en vivre.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La famille de Monsieur Louis Bouniol, à qui nous devons cet intéressant historique, s'y établira vers 1820 venant de Prades.
 
 
 
 
 
 
Nous reprenons notre progression mais en direction de la Cham de Palherets maintenant.
 
 
 
 
 
 
 
La montée se fait plus soutenue …
 
 
 
 
 
 
 
 
… mais les paysages se font plus majestueux. Voici Palhers et Marvejols au fond et l'on devine même l'entrée des gorges de la Colagne vers la droite.
 
 
 
 
 
 
 
Un dernier effort et …
 
 
 
 
 
 
 
 
… et nous voici sur le plateau non loin d'une ferme, le vent est glacial mais heureusement, nous l'avons dans le dos.

 
Cette ferme est la seule construction de la Cham et semble encore fonctionnelle.
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous arrivons vers une zone boisée …
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
… dans laquelle nous nous engageons pour contourner le sommet de la Cham. Au moins nous voilà à l'abri du vent.
 
 
 
 
 
A l'extrémité sud du plateau, la vallée du Lot s'ouvre devant nous suivie des Causses de Sauveterre et du Méjean tandis que le Massif de l'Aigoual barre l'horizon.
 
 
Et là, tout en bas, voici Malavieille et son château.
 
Puis, nous sommes remontés vers le nord pour rejoindre le point le plus élevé, et le plus venté, de la Cham de Palherets (995 m) et y prendre la pose, mais rapidement …
 
… tout aussi rapidement, y faire un tour d'horizon, de Palhers au versant sud du Truc du Midi …
 
… de la Montagne fendue à Grèzes.
 
Nous descendons maintenant vers le versant ouest du plateau et nous voici devant l'A75 et l'embranchement de la RN88 et l'Aubrac en fond de tableau.
 
 

 
 
 
 
 
Nous remontons maintenant vers le nord en suivant le versant ouest.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Là-bas sur notre droite voici la ferme de tout à l'heure de l'autre côté de cette vaste "doline" toujours exploitée.
 
 
 
 
 
 
 
Et sur notre gauche, voici le Truc de Saint-Bonnet, derrière c'est Bourgs-sur-Colagne puis le Truc de la Fare et au fond l'Aubrac.
 
 
 
 
 
 
 
Nous venons de terminer le tour du plateau et nous entamons la descente vers Palhers.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
En chemin nous nous arrêtons devant un site de gravures rupestres.
 
 
 
 
 
 
 
 
Il faut vraiment être savant pour déterminer que ces signes gravés datent de l'âge du bronze, entre 3000 et 1000 avant Jésus-Christ.
 
Nous arrivons à la D31 au pied du Truc de Saint-Bonnet, nous ne sommes plus très loin.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le temps de jeter un oeil à quelques belles demeures …
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
… de saluer quelques habitants fort courtois …
 
 
 
 
 
 
 
 
… et voici la salle communale et les voitures. Les gâteaux de Bernard auront un franc succès mais ses boissons fraîches un peu moins !
C'était une belle randonnée Bernard et beaucoup la referons en famille, aux beaux jours. En tout cas, merci pour le "grand bol d'air frais".
 
 
Merci aussi à Bernard et Patrick pour leurs photos.


Le Falisson et le lac de Serre Sec

Il fait un temps superbe en ce bel après-midi du 12 janvier devant la maison du tourisme du Falisson. 29 Randonneurs de la Fare s'échangent encore vœux et anecdotes de vacances, une belle ambiance de rentrée !
 
 
 
 
 
 
 
Notre guide du jour, Christine Trauchessec, nous distribue cartes et explications sur le site avant de nous entraîner vers …
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
… notre premier arrêt, la fontaine et citerne du village fort bien restaurée.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Une ingénieuse pompe à chaîne y fonctionne encore.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
A côté, une belle "lavogne" rappelle que les hommes n'étaient pas les seuls à avoir besoin d'eau. 

 
 
 
 
 
Dans le fond, se dresse le clocher de l'église Saint-Martin, celle-ci n'a rien de particulier si ce n'est d'abriter une croix grossièrement taillée mais fort ancienne.
 
 
 
 
 
 
 
 
Quelques constructions portent encore de lourds toits de lauzes typiques de l'habitat caussenard.
 
 
 
 
 
 
 
Finalement, nous quittons le village par une belle petite piste qui conduit vers les hauteurs boisées de Chaumazelle.
 
Derrière nous, le Falisson n'est bientôt plus qu'un souvenir.
 
 
 
 
 
 
Une première pause va nous permettre d'adapter notre tenue, car il fait chaud au soleil.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
Un peu plus loin, nous pénétrons dans une forêt de pins noirs d'Autriche, la température s'y abaisse instantanément.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Puis nous empruntons une large piste qui va nous amener vers le ravin de Coumbalièros.

 
 
 
 
Les points de vue sont rares dans cette forêt, aussi nous ne boudons pas notre plaisir quand un pare-feu de ligne électrique nous permet d'avoir des vues vers le Causse de Mende, la vallée du Bramont, la RN106 et les premières habitations de Rouffiac. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Et par là vers le Causse de Changefège et la vallée du Lot
 
 
 
 
 
 
 
Nous contournons bientôt l'extrémité du ravin de Coumbalièros et attaquons les hauteurs du Puech Haut.
 
 
Un peu plus loin, voici enfin l'occasion de faire un vrai tour d'horizon avec face à nous le Causse et le village de Changefège …
 
 
… et tout là-bas, majestueux, l'Aubrac avec le Pic de Mus.
 
 
 
 
 
 
Nous reprenons notre marche, toujours en orée de forêt, avec le soleil qui décline, le froid se fait plus vif.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous arrivons à un embranchement qui va nous conduire au lac de Serre Sec.
 
 
 
 
 
 
 
Un dernier regard vers l'Aubrac et nous replongeons sous les arbres.
 
 
 
 
 
 
Ici, il y a près de 35 ans, un incendie a ravagé la forêt, des plantations d'espèces nouvelles ont été introduites. Alors ici, nous "calons", cèdre ou pin mugo ?
 La question reste posée.

 
 
 
 
 
 
Nous continuons notre montée …
 
… et nous arrivons enfin sur le site du lac de Serre que nous abordons par le refuge …
 
 
 
 
 
 
 
… construction traditionnelle qui a conservé un cachet très fort …
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
… tout en ayant bénéficié de techniques plutôt modernes.
 
 
 
 
 
 
Devant tant de confort, notre guide aurait-elle l'intention de passer la soirée ici ? 
 
Derrière le refuge dans une dépression, nous découvrons le lac de Serre Sec, le panorama est superbe.
 
 
Le lac lui-même demeure un mystère à près de 1100 mètres d'altitude, il a toujours existé. Quoi qu'il en soit il demeure une aubaine pour la lutte contre les feux de forêts.
 
Voici un endroit qui mérite que l'on y prenne la pose.
 
 
 
 
 
 
Mais il est temps de repartir et nous dévalons la descente un peu raide qui nous ramène vers le Falisson que nous apercevons en bas.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
En bas de la descente, un indice nous laisse à penser que nous revenons à la civilisation !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Effectivement, nous ne tardons pas à rentrer dans le village.
 
 
 
 
 
 
 
 
Si celui-ci est désert, il y a quand même un chat pour nous accueillir !
 
 
 
 
 
 
Nous en profitons pour finir la visite patrimoniale, ici le four toujours en activité. Sur son ancienne porte était fixée la pelle à enfourner les pains.
 
 
 
 
 
Nous jetons un oeil admiratif sur ces belles restaurations où il doit être agréable de passer quelques vacances.
Mais il est temps de rejoindre Chirac et la salle des Associations où nous retrouvons à l'heure convenue quelques randonneurs venus pour la Galette.
 
 
 
 
 
 
 
Le temps de couper les parts et d'ouvrir les bouteilles de cidre …
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
… le temps aussi pour Marinette de nous réitérer ses vœux et de nous souhaiter une bonne rentrée ... 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Et nous pouvons enfin attaquer ces magnifiques galettes qui sont aussi succulentes qu'elles sont belles. Les rois et les reines ont tenu à rester discrets !
 
 
Il ne nous reste plus qu'à remercier Christine Trauchessec pour cette belle randonnée de nouvel an et Dame Ginette pour les "appros".
Sans oublier Bernard, Milou et Patrick pour leurs photos avec une mention spéciale pour Marie-Bérengère qui, pour sa première contribution au Blog, nous a fourni les deux magnifiques photos du lac de Serre.