Vie du club

Sur la Via Agrippa

En novembre 2012, nos amis de Sentiers en Margeride, le club de Grandrieu, lançaient le projet de réaliser un chemin sur la Via Agrippa, reliant Lyon à Toulouse, dans sa traversée de la Margeride.
 
En juin 2016, le club inaugurait 30 km de voie linéaire entre Chapeauroux et Ferluguet. Fort adroitement, ce chemin était divisé en 5 tronçons qui avec des variantes permettaient de réaliser autant de circuits en boucle.
 
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C'est le dernier tronçon, de la Narce de Lauter à Ferluguet, que Patrick Guillou, a choisi de nous faire découvrir par ce chaud dimanche du 25 juin.
Il nous rappelle que les Gaulois avaient créé un réseau carrossable que les Romains ont utilisé et amélioré pour leurs conquêtes. La Via Domitia reliant l'Italie à l'Espagne est la plus ancienne des réalisations romaines
(-120 av JC).
 
 
En -20 av JC, Marcus Vipsanius Agrippa, général victorieux, ami et gendre de l'Empereur Auguste, est nommé gouverneur de la Gaule. Il s'installe à Lyon et s'attelle à mettre le réseau routier aux normes romaines en suivant 4 axes principaux à partir de Lyon. Vers Arles pour rejoindre la Via Augusta et l'Italie, vers Saintes en passant par Clermont-Ferrand et Limoges, vers Cologne et la Germanie par Dijon, Toul et Metz, vers l'Océan par Roanne, Nevers, Orléans, Angers et Brest avec une variante vers Boulogne par Meaux et Beauvais.
Il couvre le pays de voies qui vont garder son nom. La nôtre est un itinéraire secondaire qui permettait de doubler l'axe aquitain.   
 
 
 
 
Nous sommes 13 Randonneurs de la Fare à nous élancer de la Baraque des Bouviers, sur la variante 8, pour la boucle du matin, car cette randonnée est à deux niveaux.
 
 
 Nous atteignons rapidement la crête, mais la vue est brouillée vers la vallée de la Truyère et le Cantal. Mais que le paysage est joli ...
 
 
 ... et les fleurs , ici des Arnicas des montagnes ...
 


 
 

 
 
 
 
 
 
 ... et là, les inévitables Orchidées sauvages (Orchis maculata)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Nous quittons bientôt la variante pour le tracé de la voie romaine et arrivons au  Rocher de Janet, ce jeune bouvier qui y a échappé une nuit durant à une meute de loups affamés.




 
 
 
 
Puis, toujours en descente, nous pénétrons sous une hêtraie, le chemin, peu marqué, est herbeux et souple. 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le passage sous les frondaisons est agréable mais nous en voyons bientôt la fin ...
 
 
 ... et nous arpentons maintenant une belle estive ...
 


 
 

 
 
 
... que nous quittons par un bel espalier, car il est vrai que l'équipement de ce parcours est de qualité. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous arrivons à Ferluguet, c'est ici que s'arrête le tracé de la voie, et nous allons emprunter la variante 9 pour rejoindre notre point de départ.
 
 
 
 
 
Tout est beau à Ferluguet, de belles maisons secondaires de facture récente, ... 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
... un bel abreuvoir fleuri qui va faire le bonheur des plus assoiffés ... 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
... et cette magnifique ferme, datée de 1747 et 1874, et classée depuis juillet 2003.
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
Nous reprenons notre route, balisée, à hauteur des Poujades, par ce remarquable calvaire. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Il fallait bien que le dénivelé se trouve quelque part, c'est ici !
 
 
 Nous voici à proximité de la côte 1298, nous en profitons pour jeter un œil vers la Réserve des Bisons d'Europe de Sainte-Eulalie.
 
 
Il nous reste à traverser la forêt communale de Sainte -Eulalie ...
 

 
 ... avant de rejoindre le GR43-GRP Tour de Margeride.
On comprend mieux pourquoi les pistes forestières ont été "défoncées" !
 
 
 Nous voici de nouveau sur la crête de la Margeride, nous allons retrouver la variante 8 et revenir vers la Baraque des Bouviers où 7 autres Randonneurs de la Fare viennent d'arriver pour la boucle de l'après-midi.
 
 
 Nous partageons notre repas installés dans une clairière derrière le chalet de location de matériel de la station.
 
 
 
 
 
 
 
 
C'est reparti, mais la variante 8 suit les pistes de ski à l'ombre des épicéas, quel confort ! 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 La descente s'accentue sur le versant est, vers la vallée de l'Ance
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Après avoir traversé la départementale, nous retrouvons le tracé de la voie romaine qui contourne les hauteurs du Lauter tout en évitant la Narce du même nom.

 

 
 A la limite de la narce un caillebottis a été installé, il est le bienvenu pour prendre la pose.
 


 
 
 
 
 
 
Ces moments de repos permettent vraiment d'apprécier les belles choses qui nous entourent !
 
 
 
 
 
 
Puis nous franchissons le Ruisseau du Bertaldès sur une jolie petite passerelle. C'est vrai que les équipements du parcours sont une réussite. 
 


 
Nous remontons maintenant le versant nord du Ravin du Fouon de la Bique qui heureusement est bien ombragé.
 

 
Sur la hauteur, un panneau nous explique comment les Romains construisaient leurs voies, travail, qui, la plupart du temps, était effectué par les légions en déplacement.
 

 
 Et, juste à côté, un vestige de bordure vient nous rappeler que l'on faisait dans le solide à l'époque.
 
 
Nous arrivons presque à la fin de cette portion de voie quand soudain c'est l'excitation en queue de colonne ...
 


 
Les spécialistes, viennent de découvrir une Leucorrhine douteuse, endémique des zones humides d'altitude ...
 
 
... et une Libellule déprimée (mâle), c'est la fête !
 


 En tête, c'est aussi de l'agitation chez les photographes, au carrefour, plusieurs pieds de Lis Martagon profitent du soleil. Cette belle fleur est une espèce protégée.
 
 A quelques dizaines de mètres de là, c'est un vestige de voie un peu plus conséquent qui nous permet d'apprécier le génie des constructeurs romains.
 


 
 Mais il est temps de repartir, le "serre-file" vérifie que personne ne reste à la traîne ...
 
... et nous ne tardons pas à redescendre vers la Baraque des Bouviers, où nous attendent des rafraîchissements et deux délicieux cakes.
Merci encore Magali.
 
 
 Merci aussi à Patrick pour cette belle randonnée et une petite pensée pour nos camardes de Sentiers en Margeride qui ont réalisé un bel itinéraire,
un vrai Travail de Romain.
 
Merci également à Geneviève, Marinette, Thérèse, Bernard, Milou, Raymond et Patrick pour leurs photos.