Ce dimanche 17 février 2019, 15 randonneurs étaient au départ de cette randonnée de 8 km de longueur pour 400 mètres de dénivelé, sous la conduite de Ginette Amouroux.
Ginette profite de la présence d'une carte sur un panneau pour présenter le circuit.
La création du village d'Auxillac résulte du démembrement de la commune de Salmon en 1826. Depuis 1972 c'est une commune associée à La Canourgue. Le village d’Auxillac qui culmine à 650 mètres d’altitude s’est construit dans une vallée traversée par le Chardonnet, ruisseau qui prend sa source dans le hameau du même nom
Nous gravissons le coteau vers le plateau de Cadoule avec un beau point de vue sur le village d'Auxillac.
Parvenus en haut du plateau nous apercevons les monts enneigés de l'Aubrac.
De la neige, qui ne parvient pas à fondre en raison des nuits très froides et des journées où le soleil ne chauffe pas suffisamment, nous l'avons aussi sous nos pieds en arpentant les "ebesses " de la vallée du Chardonnet.
" ebessess" : sentier orienté versant nord
Vue du village de Marijoulet
Une pause au bord du Chardonnet nous permet de souffler un peu et de reprendre des forces pour la suite du parcours.
Après avoir traversé les villages de Marijoulet et de Malbosc nous arrivons par le haut du village d'Auxillac d'où nous découvrons son église magnifiquement restaurée.
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul. L'édifice fut bâti en 1809 sur l'emplacement de l'ancienne chapelle de Salmon. La voûte a été reconstruite en 1922 et les murs ornés de peintures.
On remarque aussi l'effort réalisé pour sauvegarder le patrimoine rural . Ici une batteuse en assez bon état .
Toit dit à la Philibert Delorme que l'on rencontre en Lozère sur de nombreuses granges en particulier.
" Ces toitures « à la Philibert Delorme», sont effectivement rencontrées en Lozère, principalement dans la vallée du Lot et villages riverains jusqu’à l’amont de Mende.
Les érudits locaux nous disent qu’elles étaient construites par des compagnons charpentiers de marine installés dans la basse vallée du Lot (partie navigable du cours d’eau) où ils construisaient barges et gabares (transport du charbon).
Ces ouvriers, nombreux, manquaient périodiquement de travail; ils remontaient alors la vallée et proposaient aux paysans leur savoir-faire pour construire de solides toitures en carène renversée susceptibles d’abriter de plus grands volumes de foin dans les granges que les toitures ordinaires à deux pentes.
La partie basse des toitures était légèrement relevée pour renvoyer l’eau et la neige à distance des murs sans avoir à les collecter dans des chenaux de zinc
Mécanisme restauré de mouvement dit " roue à aube" qui sous l'action de la force de l'eau actionnait des machines par l'intermédiaire de courroies.
Ce banc de scie pouvait être actionné par ce mécanisme avant l'utilisation d'un moteur à essence ou électrique.
Cette randonnée d'après-midi ensoleillé se termine autour d'une tarte et d'un verre de cidre particulièrement appréciés.
Merci à la guide Ginette.
Merci aux photographes Maurice, André, Bernard.