Pas moins de 20 Randonneurs de la Fare se pressaient devant l'église de Servières par ce froid après-midi du 10 novembre.
Nous avions choisi de suivre Geneviève Otte vers la Chapelle Saint-Félix et la vallée du Chabridet.
C'est parti …
petit Randonneur de la Fare deviendra grand !!!
Nous amorçons le descente vers le Coulagnet. Devant nous, de l'autre côté de la vallée, voici l'Espinas.
Sur notre droite, les hauteurs de la Boulaine dévoilent leur "patchwork" de couleurs automnales.
Attention !!!
C'est glissant par endroit.
Première halte pour que Geneviève nous montre le "Roc de la Coquille".
Il est vrai que tous les chemins mènent à Saint-Jacques de Compostelle !
Finalement, nous y sommes. Le temps de prendre la pose devant cette chapelle, bénite en 1922, mais qui a vraisemblablement été reconstruite sur un emplacement déjà consacré …
… et nous écoutons Geneviève nous parler de Servières. Rien dans l'apparence de ce petit village ne laisse penser qu'il était l'une des 12 seigneuries du Gévaudan qui voisinaient avec les 8 baronnies et que le seigneur des lieux avait le droit de siéger aux états-généraux de la province.
Un premier seigneur de Servières serait mort en 923.
Au début du 12° siècle, Servières est une possession du comte de Barcelone, Raymond Bérenger III, depuis son mariage avec Douce de Gévaudan.
En 1350, c'est Gaillard de Peyre qui est seigneur de Servières et une de ses descendantes, la Demoiselle de Servières, amènera la seigneurie à son époux, Bérenger de Castelpers, issu d'une puissante famille ruthénoise alliée à Jean d'Armagnac, comte de Rodez.
Après les Guerres de Religion et la disparition des sires du Chastel, Servières, au début du 17° siècle, passe à la famille de Retz de Bressolles.
Le dernier seigneur, Claude Urbain de Retz de Bressolles, après avoir transformé son nom en Reth, féru de physique-chimie, ami de Lavoisier, sera, en 1791, le premier président de la Société des inventions et découvertes.
En 1801, il sera même chargé d'organiser la Loterie nationale dans le Piémont italien fraîchement conquis.
Il s'éteindra en 1804 et avec lui la longue lignée des seigneurs de Servières.
Le temps de jeter un oeil au Coulagnet dont les eaux bouillonnent sous l'arche détruite du vieux pont ….
… et aux ruines sur l'autre rive, …
… il est déjà temps de repartir.
Et la montée est raide !
Après avoir contemplé les vestiges de l'ancien château, pillé en 1583 et détruit en 1587, …
… nous traversons le village à l'affût des reliques de son passé chargé d'histoire …
… ou des détails plus modernes qui lui confèrent tout son cachet.
L'ancienne école, voici un mélange de traditionnel et de moderne, mais heureusement qu'il reste la cloche.
Après avoir quitté Servières vers le nord en suivant la route, nous empruntons maintenant une belle piste qui nous amène vers le Chabridet.
Notre passage intrigue les derniers résidents des pâturages, mais nous n'irons pas nous expliquer avec ce beau spécimen.
Tout là-bas, vers le sud, le Truc de Grèzes se dévoile.
Et voici le hameau des Andes de l'autre côté du Chabridet.
Chabridet que nous atteignons bientôt avant de le traverser avec élégance et souplesse !
Et il coule bien notre Chabridet, qui ne porte ce nom que depuis son arrivée aux Andes, sur la commune de Servières, en amont, à Lachamp, il s'appelle le ruisseau des Vernets.
Le tour du hameau est vite fait, de l'habitat traditionnel restauré peu ou prou …
… cependant il se dégage de l'ensemble une espèce de sérénité, un endroit où il doit faire bon vivre, surtout quand il fait chaud.
Nous reprenons notre route en remontant sur l'autre versant de la vallée.
Les agricultrices ici, ont indéniablement beaucoup de goût !
En haut, le majestueux Truc de Fortunio, saupoudré de neige, se révèle à nos objectifs, magnifique !
Nous arrivons bientôt vers les Combes, le panorama est superbe avec la vallée du Coulagnet au premier plan et la crête de la Boulaine en ligne de fond.
Le hameau des Combes semble être un paradis à coulemelles ou lépiotes élevées.
Après les Combes, nous continuons notre descente vers le Chabridet …
… que nous retrouvons bientôt toujours aussi fougueux.
Maintenant, il faut se quitter, alors une dernière photo.
Et il faut encore monter. Finalement, Geneviève, il y aura eu beaucoup de côtes dans cette sortie !
En haut, nous jetons un dernier coup d'oeil sur le chemin parcouru depuis les Andes …
... et nous repartons vers Servières qui n'est plus très loin.
Voici un bel étalon qui a déjà sa robe d'hiver.
A la fontaine à l'entrée de Servières, l'eau paraît bien fraîche, mais personne n'a vraiment soif …
… en revanche, personne ne refuse les excellentes gaufres que Geneviève propose à notre retour aux voitures.
Alors, un grand merci à Geneviève pour cette belle randonnée très variée et merci aussi à Thérèse, André, Bernard, Milou et Patrick pour leurs photos.
