Vie du club

Dimanche 20 octobre l'Hermitage St Michel

La sortie de ce dimanche 20 octobre a vu 6 randonneurs en direction de l'Hermitage Saint Michel situé au dessus des gorges de la Jonte.

Six, qui grimpèrent avec vaillance et détermination mais qui dévalèrent avec prudence tant sont traitres les rochers et les racines de sentier.








Chemin faisant ils purent admirer des points de vue exceptionnels. Des gorges, des monts, des vallées tout ce que la nature peut offrir au regard et même au delà de ce que l'on pourrait imaginer (N'est-ce pas !!!!). Pour de plus ample explication sur "les points de vue" demander à l'un des participants (Âmes prudes se passer de la question) , le déplacement vallait le coup d'oeil à priori !








De retour à Peyreleau, point de départ de la randonnée,nous avons visité le village haut perché, fort coquet.... histoire aussi de rajouter un peu de dénivelé ! 

                                Un peu d'historique :

Cet ancien site fortifié, un des plus étranges du Causse Noir est accroché aux impressionnants rochers ruiniformes des gorges de la Jonte au débouché du cirque de Madasse.

Le site comprend quatre massifs rocheux alignés du nord-est au sud-ouest, autrefois reliés entre eux par des murailles. Ils portent sur leur sommet diverses ruines et vestiges de ce qu’a pu être la forteresse de Montorsier.

Le rocher 1 : est surmonté de différents pans de murs en mauvais état et des traces de construction situées à son pied.
Le rocher 2 : est couronné par l’ancienne chapelle castrale dite de l’ermitage Saint Michel.
Le rocher 3 : renferme les ruines d’une construction connue sous le nom de Redoute.
Le rocher 4 : contient en son sommet une citerne taillée à même la roche.

Plan d’ensemble (1958)

Au pied de ces rochers, le cirque est barré par un rempart en ruines qui devait protéger les habitations du « mas » dont quelques pans de murs révèlent ça et là l’existence. On voit encore sur les parois des rochers, l’encastrement des poutres.

Les premiers descripteurs

Comme pour Saint-Pons, aucun document médiéval ne fait mention de l’ermitage Saint Michel. Le premier à l’évoquer sous ce nom fut l’abbé Bousquet en 1845 : « Dans la chaîne de rochers qui bordent ce désert, on voit sur une roche très escarpée, coupée en deux vers la cime, un ermitage dédié à l’archange Saint Michel. Sur une partie du roc, les ruines de l’église, qui conserve encore des restes de sa voûte : sur l’autre, les décombres de la cellule de l’ermite. Le pont-levis qui conduisait à l’église a disparu » (Eglises romanes du canton de Peyreleau, mémoire société des Lettres, Tome V, 1844-1845).

Plus tard, ce sera Edouard-Alfred Martel qui en parlera : « Un soir d’août 1884, mon ami M. Chabanon, notaire à Ganges, artiste photographe de premier ordre, et moi, nous faisions à Peyreleau nos préparatifs de départ sinon pour la découverte, du moins pour l’exploration topographique et photographique de Montpelîier-le-Vieux. Voyant en nous des touristes avides de nouveautés, l’aimable notaire de la localité, M. Fabié, proposa pour le lendemain matin une excursion à un certain ravin dit d’Espalies : «  Cela vous prendra une demi-journée ; mais, puisque vous cherchez des sites pittoresques encore inconnus, laissez-moi vous conduire à l’ermitage Saint-Michel et au cirque de Madasse; aucun promeneur encore n’est monté là-haut, et vous pourrez ainsi vous vanter d’avoir découvert une des plus grandes curiosités de nos Causses : je vous promets que vous en rapporterez de superbes clichés. » Marché conclu, partie organisée, et le lendemain matin dès six heures nous gravissions les pentes du causse Noir, de plus en plus intrigués par les descriptions du notaire et tout fiers de marcher ainsi en pleine France à la conquête d’une nouvelle -merveille. Sur des pitons rocheux en forme d’obélisques, de champignons, de pyramides, séparés par des ravines de 100 mètres de profondeur et plus, subsistent les ruines d’une petite redoute inexpugnable bâtie au moyen âge par quelque hobereau et celles de l’ermitage Saint-Michel ou Saint-Miquel; les cellules, le système de construction et les ornements en arêtes de poisson dénotent l’origine carlovingienne de cette chapelle ignorée (neuvième siècle?). Où moines et brigands en effet auraient-ils pu se trouver plus en sûreté que dans ce nid d’aigle défendu par la coupe des rocs verticaux, par les fourrés de ronces et les racines énormes des lierres revêtant les murailles naturelles comme un réseau de chevaux de frise, par les grands arbres et les broussailles accrochées aux moindres saillies, obstruant les plus petits creux? Parmi ces reploiements de roches et cette exubérance de forêt vierge, il faut escalader les blocs et trouver son chemin à grand-peine et pas toujours sans danger » 

Quelques photos du site et de Peyreleau.


















A très bientôt pour de nouvelles aventures !