Vie du club

Le Château de Galinières.

Une certaine agitation régnait, en ce matin du 11 novembre, sur le petit parking de l'église de Pierrefiche d'Olt.
 
 
 
 
 
 
Il s'agissait en fait de 25 randonneurs de la Fare qui avaient répondu à l'invitation de Dominique de venir découvrir le Château de Galinières.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous prenons le temps de jeter un coup d'œil sur l'église Saint-Pierre. Ce petit joyau, construit au XII° siècle sur l'emplacement de ce qui fut vraisemblablement l'ancien prieuré, fut donnée à l'abbaye cistercienne de Bonneval (au-dessus d'Espalion) en 1177 par l'évêque Hugues de Rodez. Les abbés de Bonneval furent, jusqu'à la Révolution, les prieurs et les seigneurs de Pierrefiche.
Son clocher  a été transformé en 1872.
 
 
 
 
 
 
Nous en profitons aussi pour admirer la vallée du Lot qui se devine dans le lointain alors qu'à l'horizon, se dessinent les Monts d'Aubrac.
 
 
  
 
 
 
Et c'est parti, la colonne de randonneurs s'engouffre dans une épaisse forêt de buis.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tandis que nous en sortons, à hauteur du Truel, nous nous retrouvons face au squelette de quelque cétacé géant. Une grange au toit en carène de navire est en cours de rénovation, c'est tout simplement impressionnant !
 
 
 
 
 
Hélas, compte tenu des coûts, le toit ne sera pas couvert de lauzes mais de bacs en acier laqué préformés. C'est un peu marris que nous laissons derrière nous ce témoin géant du génie de nos anciens.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous voici bientôt au calvaire des Courets ...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
... au pied du Causse de Séverac, région calcaire vouée à l'élevage, bovin ou ovin selon l'altitude.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tiens, un fusain encore en fleurs bien que le mois d'octobre soit passé !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Effectivement, il faut monter !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un "checkpoint" au sommet ?
Non ce sont des randonneurs et des chasseurs qui échangent en bonne intelligence
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Soudain, tandis que nous redescendons, au détour de la piste, apparaît la carrière des Calcaires de la Gailloste spécialisée en extraction de pierres ornementales et de construction, de calcaire industriel, de gypse, de craie et d'ardoise. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le paysage y est même parfois tout à fait exotique ! 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Galinières n'est pas loin mais il nous faut encore passer le Puech Redon qui se mérite.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La pause au sommet nous permet de découvrir la vallée de la Serre et celle de l'Aveyron, avec en fond de tableau les hauteurs du Lévézou.
 
 
 
 
 
Tandis que nous descendons vers le château, une magnifique collection de vieil outillage agricole attire notre attention. Brabants, araires et faneuses se pressent sous nos yeux. L'occasion pour certains de bénéficier d'un cours sur le labour.
 
 
 
 
 
Enfin, majestueux dans le lointain, voici l'objet de notre randonnée, le Château de Galinières.
 
 
 
 
 
 
Nous n'y entrons pas seuls !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Attentifs, nous écoutons Dominique nous relater l'histoire des lieux.
 
 
 
 
 
 
A l'origine, Galinières était une "Grange" du monastère cistercien de Bonneval.
Le 13 avril 1168 l'évêque Hugues de Rodez, encore lui, frère du comte de Rodez, fit donnation de sept mas d'exploitation sis au terroir de Galinières, près de Pierrefiche, dont ceux de Versièges et Pérols. Galinières devient la plus riche des possessions de l'abbaye de Bonneval. 
 
 
 
 
 
 
 
 
L'édifice est un bâtiment des XIV° et XV° siècles, très bel exemple d'architecture militaire qui reproduit trois fois le modèle du château seigneurial du moyen-âge, avec salle et tour. Le point de départ de la construction se situe au temps de la guerre de Cent Ans. Le premier ensemble, édifié en 1371, comprend une salle et une grande tour à contrefort. Le second qui serait du début du XVe siècle, réunit une salle et une autre tour carrée avec archère et machicoulis. Le troisième, parallèle au premier, photo précédente, est du XVIe siècle. La tour ronde, qui protège l'escalier, n'a plus ici qu'une fonction symbolique. Ces trois ensembles sont quasi inchangés depuis leur origine.
 
 
Galinières joua un rôle important au moment des Guerres de Religion. La place parut suffisamment sûre pour que les Etats du Rouergue puissent s'y réunir en 1576. A la Révolution, le domaine fut nationalisé comme bien ecclésiastique, et rapporta à l'Etat une somme record pour l'Aveyron...
 
 
 
 
Nous décidons d'immortaliser notre passage en ce lieu chargé d'Histoire.
 
 
 
 
 
Quelques dizaines de mètres en contrebas, coule la Serre.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
C'est là que nous décidons d'effectuer notre pause déjeuner. Le cadre est idyllique, le soleil chauffe et le rosé encore frais, merci à Paul et Bernard.
 
 
 
 
Mais il est temps de repartir, un dernier regard vers le château ...

 
 
 
 
 
 
... et nous voici déjà sur la route qui va nous ramener sur le Causse de Séverac.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La pente nous aide à parfaire notre digestion !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le sommet nous rappelle la vocation pastorale du Causse, le mouton est partout !

 
 
 
 
 
Ceux-ci appartiennent au domaine du Bois de Galinières qui possède une bien belle demeure.
 
 
 
 
 
 
 
 
Le panorama sur les Monts d'Aubrac est de toute beauté.
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous en profitons pour faire quelques petits travaux de topographie.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un peu plus loin, nous nous attardons dans une bergerie toujours en service, dont les murs intérieurs ont su rester remarquablement exempts de toute humidité.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Au dehors, un arbre torturé par le lierre qui l'étouffe, nous démontre que ce dernier est bien une plante épiphyte.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
 
 
Mais il est temps de repartir et nous entamons la longue descente qui va nous ramener vers Pierrefiche.
Quelle quiétude !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Voici bientôt le Château de Montbez.
A l’origine Montbez était une grange monastique qui en 1183 fut donnée à l’abbaye de Bonneval en dépendance de l’autre grange ... celle de Galinères.
 
 
 
 
 
 L'arrivée est proche, voilà Pierrefiche.
 
 
  
 
 
 
Alors que nous attaquons les premières pentes du village, nous savons déjà que nous allons remercier Dominique pour cette excellente journée et ces treize kilomètres en Vallée d'Olt.
Merci aussi à nos photographes, Elisabeth, Marinette, André et Patrick.