Vie du club

Changefège

Une activité fébrile régnait à l'entrée du village de Changefège en ce début d'après-midi du 7 février.
18 Randonneurs de la Fare avaient voulu croire à l'amélioration des conditions météorologiques annoncée pour la fin de la journée.
 
 
 

Ils étaient bien décidés aussi à vaincre le "signe indien" qui semblait attaché à cette randonnée que Christian, notre guide de la journée, avait déjà dû annuler à cause de la pluie.
 
 
Nous ne sommes qu'à quelques kilomètres de Mende et pourtant rien ne vient rappeler la proximité de la Préfecture.

  
 

Changefège est un joli petit village traditionnel dont la vocation agricole paraît encore bien établie.














Tout est là, four à pain, "ferradou" ...








... on retrouve même les détails caractéristiques de l'architecture caussenarde, comme cet arc de décharge au dessus du linteau de cette étable
  ...



... et là, endormi dans une grange, un "ventadou", une tarare, qui semble encore en bon état.
 
 


 


Pourtant, de partout, surgissent les symptômes d'une deuxième vie de ce sympathique village, les maisons anciennes sont parfaitement restaurées.
 
 
 
Et là, est-ce du neuf ou de la restauration ?
Et cette tour ?
En fait la clef de ce dynamisme semble bien être la proximité de Mende, nous sommes dans une banlieue d'agrément qui a su garder son cachet.
 
 
 
Il faut quand même se mettre en route, le beau temps pourrait ne pas durer. A peine avons-nous quitté le village que nous voici sur un chemin de rêve, quel dépaysement !

Quelques centaines de mètres plus loin nous arrivons au Dolmen de la Tuile, un des deux répertoriés autour de Changefège.
 
 
 
Daté entre 3500 et 2000 avant Jésus-Christ, il s'agirait d'une sépulture des Ferrériens un peuple du Bas-Languedoc. Fouillé et "pillé" dans les années 1870, il sera étudié en 1907 par Jules Mazaudier, fils d'une famille bourgeoise de Mende. On retrouve au Musée Ignon-Fabre des objets issus de ses fouilles.
 
 
 
Le jeune Jules Mazaudier, ici en tenue d'archéologue à 16 ans, partira pour la Grande-Guerre avec le 142° Régiment d'Infanterie et tombera pour la France le 2 novembre 1914 dans une forêt de Belgique.
Merci au site du Groupe de Recherche Archéologique Vellave pour ces informations.
 
 
 
L'endroit vaut bien que nous y prenions la pose.
 
 
Nous nous remettons en route ...



... devant nous s'étend la large dépression du Valat de Claparal, avec, au fond la forêt qui borde le plateau.
 
 
 
Nous pressons le pas pour sortir des bois ...
 
 
 
... et nous ne sommes pas déçus par la vue qui s'offre à nous depuis le belvédère que nous venons d'atteindre.
 
 
 
A nos pieds, voici Barjac et la vallée du Lot qui s'étire vers l'ouest ...
 
 
 
... et sur notre droite, voici Cénaret, au pied du Chastel Viel, et dans le fond, la ligne de crête de La Boulaine.
 
 
 
Notre guide a bien du mérite à nous donner des explications tellement le vent est fort et glacial.
 
 
 
 
Finalement, nous nous jetons dans la descente qui longe les falaises du plateau et nous coupe du vent.
 
 
 
La pente se fait plus abrupte, nous traversons à nouveau le Valat de Claparal à l'endroit où il quitte le causse pour chuter vers la vallée du Lot.
 
 
 
Nous remontons vers le plateau et retrouvons bientôt le paysage de "dolines" comme celle-ci avec cette magnifique "chazelle".
 
 
 
Nous continuons notre progression vers les lisières sud du causse, autour de nous les cultures occupent tous les endroits où se sont accumulés les sédiments et l'argile, le reste est pour les moutons.
 
 
 
Nous voici bientôt devant une bergerie ...
 
 
 
... construction traditionnelle caussenarde ...
 
 
 
... qui recèle mille vestiges, comme cette mangeoire ...
 
 
 
... ou cet abreuvoir.
 
 
 
Un peu plus loin, voici encore une cabane de berger.
 
 
 
Tandis que nous longions la bordure sud du causse qui domine Balsièges, notre guide nous entraîne soudain dans les bois !
 
 
 
Mais c'est pour la bonne cause, il veut nous montrer ce chêne pubescent, vieux de plus de 200 ans, qui est inscrit au guide des arbres remarquables du département.
 
 
 
Malgré sa circonférence de près de 3,25 mètres, notre découverte fait encore figure de jeune homme, un chêne pubescent peut atteindre les 500 ans.
 
 
 
Mais le jour décline et la température aussi, nous nous remettons en route vers le nord que nous indiquent les antennes du Signal de Flagit.
 
 
 
Revoici le village de Changefège, il va être temps de passer à autre chose ...
 
 
 
... en effet, c'était ce 7 février qu'était programmée la soirée crêpes ...
 
 
 
... et c'est la bouche pleine, ce qui n'est guère correct, que nous avons remercié Christian pour cette belle sortie si dépaysante. Que nous avons ovationné Badra , Gisèle ,Rose-Marie  Marinette H.pour leurs crêpes, Marinette  P.pour ses "bugnes" et Milou qui avait tout préparé.
 
 
Merci également à Marinette, Thérèse, André et Patrick pour leurs photos.