Vie du club

Le Sentier des Saliens

Nous sommes 14 Randonneurs de la Fare à avoir bravé le temps couvert de cet après-midi du 25 septembre pour découvrir la vallée du Lot autour des Salelles. Notre guide, André Pulou, a reçu un renfort de taille en la personne de Cathy, une "régionale" de l'étape érudite.

Nous voici partis le long du Lot à la découverte d'un village coquet et pittoresque.




Cette tarare ou vannoir a "retrouvé du travail" dans la décoration des berges de la rivière.





Rivière qui paraît bien calme aujourd'hui, mais Cathy nous montre les hauteurs atteintes lors de ses débordements. Du haut vers le bas, septembre 2003, novembre et septembre 1994.

Le pont qui enjambe le Lot semble ancien et pourtant il a été construit au 19ème siècle, à l'identique d'un ouvrage qui existait déjà en 1669, sur cette voie qui reliait Mende au Rouergue.









Pittoresque est bien le mot qui convient à la vue de cette maison à la sortie du village.









Nous suivons le Lot et un peu plus loin nous voici devant une étrange construction, c'est une chaussée dont la fonction était de créer une retenue d'eau qui permettait d'alimenter le moulin situé sur l'autre rive grâce à un bief ou béal.
En 2018, il existait 60000 chaussées et moulins en France, un patrimoine rural unique et utile, pourtant menacé par la Directive européenne sur "La continuité biologique et écologique" qui prône la destruction de tous les obstacles sur les cours d'eau.

Nous continuons notre marche le long de la rivière, quel calme !

A un coude de la piste, nous découvrons les constructions de l'ensemble fortifié du Villard.

En arrivant au pont du Villard, c'est un saule remarquable que nous pouvons admirer ...

... avant de franchir la rivière.

Après quelques pas sur la RN88, nous nous enfonçons sous les frondaisons.










La nature fait bien les choses, voici un domicile disponible.








Après un dernier raidillon, nous arrivons à Chabanes ...











... où nous sommes accueillis par un superbe ensemble calvaire et four d'autrefois.

C'est trop beau avec la vue sur la vallée du Lot, c'est là que nous décidons de prendre la pose.





Nous pouvons commencer la visite du village. Tout de suite, le ton est donné, à Chabanes, c'est de l'ancien ...







... mais remarquablement restauré.

C'est simple, ...

... nous ne savons plus où porter les yeux !

De plus, le paysage est somptueux.

Quel panorama depuis cette terrasse !

Cette belle visite a un peu "explosé" les délais du plan de marche d'André, mais nous finissons par nous regrouper au point d'eau à la sortie du village.

Malgré tout, en quittant Chabanes, nous décidons, sur les conseils de Cathy, d'aller voir le pigeonnier du village.

Bizarrement, celui-ci est construit bien à l'écart des habitations. Privilège du seigneur qui l'a fait édifier peut-être ?








Quant au nombre de boulins qu'il contient, ce n'est pas aujourd'hui que nous percerons ce mystère. Selon certains, ce nombre de boulins permettrait de calculer la superficie du domaine sur lequel se trouve le pigeonnier.


















Il est grand temps de reprendre notre route.

Un peu plus loin, vers le sud, voici l'emplacement de la nécropole de Chabanes datée des 6ème et 7ème siècles de notre ère. 
Au 19ème siècle, le Dr Prunières, préhistorien, a ouvert et fouillé quelques tombes sur le site, sans laisser de trace ou de compte-rendu de ses travaux. En 1972, après que des pillards ont éventré des sépultures sur le site, l'archéologue Lucien Rivet décide d'y entreprendre des fouilles. 
En six ans, en fouillant et en sondant, il va exhumer 26 sujets (8 enfants, 13 adultes et 5 vieillards), quelques matériaux de céramiques mais peu de parures. Selon lui, cela laisse à penser qu'il s'agissait d'un groupe humain pauvre et peut-être isolé.

La sépulture n°9, une des mieux conservées, contenait les restes quasiment intacts d'un homme d'une quarantaine d'années. Une reconstitution de cette sépulture est visible à l'Office du Tourisme de Marvejols.
Photo CER Benjamin Bardy

Mais le temps passe trop vite et la météo reste incertaine, nous décidons de couper ...

... et de descendre directement vers le Ruisseau des Salliens que nous traversons à pied sec. 

Après une brève montée, ...

... nous voici devant un panorama surprenant, un gigantesque canyon que nous ne devinions pas quand nous sommes passés au-dessus tout à l'heure.

C'est vrai que Saliens renvoie à cascade en occitan, comme nous l'avait rappelé Cathy. Il est vrai aussi que ce formidable effondrement calcaire est à sec.

Nous repartons, tout là-bas, le soleil semble briller sur le Truc du Midi, ...

... mais ici, ce n'est pas le cas, alors, nous pressons le pas.







Bientôt, nous voici sur la route de Montredon ... 








... et voilà Les Salelles.

Nous retrouvons le Lot ...










... et le moulin qui allait avec la chaussée de tout à l'heure.










Ces berges du Lot semblent être l'endroit idéal ...

... pour faire honneur aux meringues d'André Pulou. Avec lui, l'Education Nationale a certainement trouvé un enseignant de valeur, mais la "Pâtisserie française" a perdu quelqu'un !!!
Merci André pour cette balade et merci aussi à Cathy, grâce à elle, il va y avoir quelque chose à mettre dans le Blog. Reviens-nous vite.

Merci également à nos photographes, Marinette, André B., Jean-Pierre, Yves et Patrick.