28 Randonneurs de la Fare piétinaient en ce début d'après-midi du 17 janvier. Ils avaient des fourmis dans les jambes après la trêve des confiseurs et, bien que le soleil fût de la partie, le froid piquait un peu.
Ils écoutaient les consignes de Marcel, qui remplaçait, "au pied levé", André souffrant.
Nous nous retrouvions, au dessus de La Canourgue, sur le Causse de Sauveterre pour cette traditionnelle "Rando galette" de début d'année
Allez, le rythme est rapidement trouvé et les premiers dénivelés de l'année avalés dans la foulée.
Bientôt se dévoile un magnifique panorama sur les hauteurs enneigées de l'Aubrac et Saint-Germain du Teil.
Nous ne sommes plus très loin du Mas Montet qui donne son nom à la randonnée du jour.
Avant d'entamer la visite des lieux, chacun prend la pause.
On retrouve au Mas Montet les caractéristiques de l'architecture caussenarde, même si ce qu'il reste du corps de ferme est isolé des
constructions agricoles ...
... comme la bergerie avec sa traditionnelle voûte de lauzes calcaires et ses contreforts puissants qui pallie l'absence de construction au dessus ...
... et la grange qui rappelle plus les burons d'Aubrac.
C'est comme si nous avions ici une architecture caussenarde qui s'est adaptée au dénivelé du terrain.
Mais il est temps de repartir ...
... nous nous engageons dans un vallon qui doit nous permettre de contourner par la gauche le Salto Mousquo, dont on aperçoit les hauteurs dans le lointain. Fontjulien, notre prochaine étape se trouve derrière.
La progression n'est pas toujours aisée !
Est-ce normal de continuer à monter comme cela ?
Un point de station s'avère indispensable, et comme nous sommes sur un carrefour de pistes, la synthèse n'est pas aisée à trouver.
Mais comme nous sommes restés sur la bonne ligne de crête, la colonne arrive bientôt en vue de Fontjulien.
Fontjulien, outre sa vocation agricole, a su tirer parti de sa position entre gorges du Lot et du Tarn, non loin de La Canourgue, pour développer son offre touristique et dispose de nombreux gîtes.
Cependant, il est évident que les touristes ne sont pas encore là, et les rares habitants semblent ravis de voir du monde ...
... et ce Monsieur avait vraisemblablement beaucoup de choses à nous apprendre sur sa vie à Fontjulien !
Il nous aurait certainement dit que la pompe ne fonctionnait plus !!!
Mais le temps passe vite, nous reprenons la piste qui grimpe à l'ombre du Salto Mousquo, la température baisse.
Fontjulien n'est bientôt plus qu'un souvenir derrière nous.
Une fois passée la ligne de crête, nous retrouvons le soleil avec plaisir et entamons la descente vers Mascourchoux.
Mascourchoux est un des 73 lieux-dits de la commune de La Canourgue. C'est une ferme d'élevage bovin ...
... il est vrai que l'on pourrait s'imaginer ailleurs que sur le Causse de Sauveterre !
Nous reprenons notre "marche à l'ombre" encore une fois. Le soleil descend et il ne fait vraiment plus très chaud.
Le gel a repris ses droits et dessine des arabesques dans les flaques.
Heureusement, la pente nous réchauffe un peu.
Mais que cette piste est longue, aurions-nous encore emprunté le chemin des écoliers ?
Enfin, une doline avec des cultures, nous ne devons pas être loin du Marguefré.
Effectivement, nous ne tardons pas à y pénétrer.
Le Marguefré, lieu dit de La Canourgue, présente un bel ensemble architectural du 18° siècle, inscrit comme "Ferme" au Patrimoine classé...
... il est vrai que les rénovations entreprises restituent au mieux les ouvrages d'antan.
Le reste du hameau est "dans son jus" ...
... alternant vestiges du passé ...
... et traits caractéristiques de l'architecture caussenarde, comme cet arc de décharge au dessus de la voûte du portail.
Mais il nous faut partir ...
... et c'est par la route que nous rejoignons les voitures.
Le convoi constitué prend la direction de Chirac Bourgs sur Colagne ...
... où nous avons le plaisir de retrouver André et de partager les traditionnelles galettes. Il n'en restera d'ailleurs pas une miette !
Mais surtout nous faisons honneur au vin chaud, que nous a concocté Marinette, qui enflamme les joues de tout le monde. Notre photographe en a été tellement ému, qu'il en a négligé la mise au point.
Merci Marinette, tu auras été souveraine sur "ce coup".
Merci aussi à Marcel d'avoir pris au débotté la difficile fonction de guide et de nous avoir permis de réaliser cette belle randonnée de reprise.
Enfin merci à nos photographes, Marinette (H), Thérèse, Gérard, Milou et Patrick.
