Alléchés par des prévisions météorologiques optimistes, 7 Randonneurs de la Fare, en ce vendredi 19 février, avaient répondu à l'appel de Bernard Nègre pour une "sortie raquettes".
Ils avaient eu bien raison car le ciel était dégagé, la température basse et la neige poudreuse sur une couche bien ferme.
Nos premiers pas nous conduisent à la cascade du Saltou à moitié gelée.
Puis nous franchissons le ruisseau du Pesquio ...
... avant de quitter son cours pour nous enfoncer dans la forêt ...
... où la pente se fait rapidement plus prononcée.
Mais quel plaisir de se trouver dans ces bois !
Enfin voici un coin de ciel bleu, nous arrivons au sommet.
Quel panorama, au fond se dessine le Mailhebiau, objectif de notre journée.
Nous reprenons notre progression et arrivons bientôt au Buron de Cantecouyou ...
... il se fond vraiment dans le décor.
Le temps est plutôt couvert vers la vallée du Lot !
Nous longeons maintenant les arêtes rocheuses du Cantecouyou en prenant bien soin de nous protéger du vent de nord-ouest qui balaie le sommet.
Les arbres sont figés par le gel, la nature semble endormie sous sa couverture de neige.
Devant nous, le Mailhebiau se rapproche mais il est l'heure de reprendre des forces.
Nous prenons la direction du Buron de Mailhebiau ...
... où la terrasse ensoleillée et à l'abri du vent nous accueille pour notre pause.
C'est reparti ...
... le buron et la pause déjeuner sont déjà loin.
Un dernier effort ...
... et nous voici à 1469 mètres au sommet du Signal de Mailhebiau.
Le tour d'horizon est impressionnant, ici le Truc de Fortunio encore couvert de neige ...
... là-bas le Pic de Finiels et sa calotte blanche ...
... et tout au fond, à peine visible derrière le moutonnement des Causses, le Mont Aigoual.
Mais il est temps de repartir ...
... nous ne sommes déjà plus seuls sur le sommet.
Le paysage allié au ballet des "kitesurfers" aura stimulé la créativité de certains !
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Icare en Aubrac
"Sur les plateaux d’Aubrac, à l’heure où les flocons
Frissonnent sur le sol blanc comme peau d’hermine
Tout là-haut un oiseau dans le ciel bleu culmine,
Sa voile rouge enflée au gré des vents fripons
Dans la combe là-bas de vrais
polichinelles
De leurs skis font vibrer les cordes enrouées
De la neige striée en parcelles
givrées :
Les disciples d’Icare aux ailes
de ficelles.
Ce cerf-volant croissant sur un bleu sans nuage
Sujet aux convulsions et crises
de hoquet
Au bon vouloir des airs dont il
est le hochet
Du sol à l’horizon ondule sans
partage.
Le surfer quant à lui respire
plus serein,
En suivant ses désirs il
dessine un dédale
De rails entremêlés, sur une
neige étale,
Tout aussi enroués que la voix du destin.
Sur le vaste pays riche de ses
blancheurs
Quelque tache noirâtre aux
formes arrondies,
Mangeoires ou forêts que le gel a polies
Évoquent le sursis avant le
temps des fleurs."
Raymond Delmas
Allez, assez rêvé, le col de Bonnecombe est en vue.
Il nous restera à remercier Bernard du fond du cœur pour cette magnifique journée.
Merci aussi à Marinette, Thérèse, Bernard, Kévin, Raymond et Patrick pour leurs photos.