Le temps était incertain, mais la fraîcheur avérée pour les huit Randonneurs de la Fare qui se sont retrouvés, autour de Marinette Hugon, à Saint-Urcize en ce matin du 19 juin.
Pour une des dernières randonnées de la saison, la mission était claire, aller à la découverte de la faune et de la flore que proposent les plateaux d'Aubrac en cette fin de printemps.
Nous empruntons une piste caillouteuse pour nous éloigner du village et remonter la vallée de l'Hère.
L'Hère coule dans une ancienne vallée glaciaire en forme d'auge, encadrée de hautes falaises basaltiques.
Pour franchir les "verrous" basaltiques rencontrés sur son cours, le ruisseau forme autant de cascades, les Cascades de Gouteille.
En voici une ...
... et encore une autre.
Après quelques kilomètres, nous voici sur le Panouval, plateau de 1240 mètres d'altitude moyenne, dédié à l'élevage bovin, les fameuses "estives".
Nous ouvrons ici notre première parenthèse, nous étions venus pour voir des Aubrac et nous en avons vus.
De belles rêveuses ...
... des maternelles ...
... des attentives !
Il y avait aussi des "messieurs" ...
... surpris quand ils sont taurillons ...
... ils peuvent se montrer curieux.
Mais, adultes, ils restent méfiants ...
... et ils peuvent même s'énerver un peu, ...
... colère vite oubliée dès qu'ils croiseront une belle !
Mais refermons notre parenthèse, la mission remplie, et continuons notre route sur ces estives parsemées de burons, de loin en loin.
Ce majestueux paysage mérite bien une photo.
Mais il est temps de descendre vers Saint-Urcize, où nous devons retrouver huit autres randonneurs venus pour la boucle de l'après-midi.
La jonction est réalisée au-dessus du village et nous allons pouvoir déjeuner sous une bienveillante protection !
C'est vrai qu'elle est jolie cette Vierge qui semble veiller sur l'ensemble de la vallée !
Mais il a bien fallu repartir et, à hauteur de la "Jambe du pendu", nous découvrons, dans le fond de la vallée, le "Pont des quilles" qui enjambe le Rioumau.
Nous entrons maintenant sur un vaste plateau, sensiblement moins haut que celui de ce matin et nous allons pouvoir y ouvrir notre deuxième parenthèse sur la flore.
Car des fleurs, il y en a partout et elles se nichent dans les endroits les plus improbables.
On trouve du lupin partout, bleu ou rose, il faut dire que, selon certains auteurs, il en existerait plus de mille espèces.
Mais il y a plus rare, comme cette Cirse des marais ou bâton du diable ...
... ou ces Benoites des ruisseaux, espèce protégée dans la moitié nord de la France.
Mais il y a aussi nos préférées, les orchidées, comme cet Orchis ustulata ou brûlé ...
... ou cette Platanthera chlorantha ...
... et peut-être même cette Dactylorhiza occitanica ?
Mais il nous faudrait beaucoup plus de place pour tout montrer, alors refermons cette parenthèse botanique. En attendant, nous avons passé Montelmas puis les Buges et nous redescendons maintenant vers Saint-Urcize à travers une prairie impressionnante.
Entre les rochers, les hautes herbes et les franchissements de clôtures, notre avancée est chaotique.
Mais revoilà Saint-Urcize, le but est proche.
Saint-Urcize est un beau village, fief d'une puissante seigneurie dès le XI° siècle, mais aux origines certainement plus anciennes.
Il nous faudrait plus de temps pour dénicher les mille détails que recèlent ces vieilles demeures.
Nous nous concentrons donc sur l'église, édifice des XI° et XIV° siècles et magnifique assemblage de granite et de tuf rougeâtre bien ordonné qui lui donne un faux air byzantin, notamment du côté de la nef.
Elle est la seule en Haute Auvergne à posséder un déambulatoire entouré de trois chapelles rayonnantes ...
... et on y trouve, outre de magnifiques ostensoirs, le calice qui a servi, le matin du 21 janvier 1793, au cours de la dernière messe de Louis XVI.
Enfin, Paul nous invite à monter au sommet du piton basaltique sur lequel le village est construit et où était autrefois érigé le donjon du château féodal.
C'est devant ce panorama que nous remercions Marinette pour cette dernière grande ballade de la saison.
Merci aussi à Marinette, André, Gérard, Milou et Patrick pour leur exceptionnelle inspiration photographique.