Il est un peu moins de 08h00, en ce matin du 12 juin, lorsque nous arrivons à Mostuéjouls pour y participer à la 40° édition du Brevet Caussenard organisée par "Lo Bartas", le club de Millau.
Nous sommes sept et décidons de rester groupés et de nous inscrire sur le parcours de 17 kilomètres. Nous avons une pensée pour Rolande, Bernard et Lucien qui, à 07h00, se sont lancés sur la boucle de 30 kilomètres.
Il y a 930 participants pour cette quarantième, mais comme d'habitude, l'organisation est sans faille.
Après avoir perçu notre "chapeau vert", signe de reconnaissance pour la journée, nous nous mettons en route.
La piste s'élève rapidement vers Liaucous et nous laissons Mostuéjouls dans le lointain.
A la sortie du village, nous nous engageons sur le GRP du Tour du Sauveterre pour en gravir les premières pentes ...
... et nous arrivons rapidement en vue des premières falaises ...
... et des premières cheminées de fées caractéristiques de ce relief dolomitique.
Derrière nous, dans la vallée, nous apercevons encore le village de Peyreleau ...
... et à notre droite, de l'autre côté de la vallée du Tarn, sur le Causse Méjan, voici les rochers de Capluc et de Francbouteille. Au fond, on distingue les hauteurs du Causse Noir au pied desquelles coule la Jonte.
Devant nous, au pied de son rocher, voici le hameau d'Eglazines ...
... et à notre gauche les majestueuses falaises du Causse de Sauveterre. Quel paysage !
Nous voici bientôt à Eglazines.
Hameau troglodytique, aujourd’hui déserté et accessible uniquement à pied, Eglazines surplombe le Tarn de plus de 140 mètres.
Cet habitat troglodytique remonte au temps des seigneuries. Tout autour, on peut encore voir les murets qui servaient à retenir la terre pour les cultures en pente, notamment la vigne. Le dernier habitant, âgé de 80 ans, ne le quitta qu'en 1960.
Nous nous y accordons une pause bien méritée.
Nous reprenons notre progression le long des falaises ...
... quand soudain, après l'avoir longtemps cherchée, nous la trouvons, une magnifique ophris abeille.
Et comme un bonheur arrive rarement seul, voici un vautour fauve qui plane en dessous de la corniche sur laquelle nous avançons. Il nous faut féliciter Marinette pour cette photo rare.
Enfin, à nos pieds, se dévoile le fond du Cirque de Saint-Marcellin ...
... avant que, quelques centaines de mètres plus loin nous n'arrivions au village qui lui a donné son nom, ancien fief des seigneurs de Mostuéjouls.
Village troglodytique entretenu par une association, Saint-Marcellin comptait une douzaine d'habitants jusqu'en 1830. Il fut l'un des plus importants lieux de pèlerinage de la région où l'on venait y invoquer la pluie.
Cela vaut bien la peine d'y prendre la pose !
Mais il est temps de commencer la descente vers le Tarn.
La pente est impressionnante, en ligne droite, elle est à plus de 40% et met nos genoux à rude épreuve.
Le chemin nous réserve quelques surprises comme cette catananche caerulea ou cigaline ...
... ou cet essaim d'abeilles qui fait une pause dans un buisson.
Un dernier effort ...
... et nous voici au bord du Tarn.
Malgré son aspect paisible, on devine que les crues peuvent y être redoutables.
Nous arrivons à hauteur de la Sablière où nous devons traverser le Tarn. Voici donc le moyen de franchissement "insolite et inédit", un "pont de singe".
Cet obstacle va nous permettre de faire preuve de toute notre maîtrise.
Ici le franchissement technique ...
... le franchissement avec le sourire ...
... le franchissement serein ...
... et même le franchissement sans les mains.
Ils sont forts ces Randonneurs de la Fare !
Le temps passe et, une fois franchi le point de contrôle, noir de monde, nous nous mettons en quête d'un emplacement pour déjeuner, ce qui n'est guère aisé sur la petite piste que nous arpentons maintenant. Finalement nous optons pour une petite terrasse ...
... qui domine la rivière.
Il est plus de 14h00 quand nous remettons en route. Nous voici en Lozère, sur le Causse Méjan. Mais nous n'aurons pas à en gravir les pentes et c'est en suivant le Sentier de la vallée du Tarn que nous descendons doucement vers le Rozier.
De l'autre côté de la rivière, voici Eglazines où nous nous trouvions ce matin.
Et là, c'est le Grand Hôtel de la Muse et du Rozier, édifié en 1900 par le Touring Club de France, nous arrivons.
Avec un regard vers le pont en ruine de la Muse, nous refranchissons le Tarn de manière moins acrobatique et rentrons en Aveyron pour un ultime point de contrôle qui nous vaut une dégustation de cerises, spécialités de la vallée.
Revoici Mostuéjouls, nous sommes bientôt arrivés.
Il nous restera à recevoir le cadeau souvenir qui marquera notre participation à ce quarantième anniversaire du Brevet Caussenard et à remercier tous les bénévoles que nous croiserons pour nous avoir offert cette magnifique journée dans ce cadre spectaculaire. Rendez-vous est pris pour l'année prochaine.
Merci également à Marinette et Patrick pour leurs photos.