Il ne fait que 4° sous le porche de l'église de Saint-Symphorien en Margeride où se sont réfugiés les 14 Randonneurs de la Fare qui écoutent les consignes de Thérèse et Raymond Delmas en ce matin du 23 avril.
Nous avons choisi de renouer avec la Margeride et, en prime, nous rencontrerons un artisan du pays.
Nos premiers pas nous conduisent sur le promontoire de la Garde d'où la vue porte, au delà de la vallée du ruisseau de Donaldès, sur les Monts de Margeride vers Saugues.
L'endroit, venté mais superbe, vaut bien une photo.
Mais il est temps de se mettre en route ...
... et nous entamons la descente vers la Vialatte.
A hauteur de Pissepeau, cela ne s'invente pas, nous tombons en arrêt devant ce bel abreuvoir à niveaux récemment restauré.
Voici la route de Saugues et la vallée du ruisseau de Donaldès ...
... qu'une charmante petite sente herbue va nous permettre de traverser.
Nous voici bientôt à l'Herm, les premiers habitants se précipitent à notre rencontre !
L'Herm est indéniablement un hameau agricole et l'aspect massif des constructions donne une idée de la rigueur des hivers, il n'y a que les tuiles romaines, habituelles de ce côté de la Margeride, qui nous chagrinent un peu.
Mais on retrouve bien l'architecture traditionnelle des fermes de Margeride.
Nous montons maintenant vers les bois de "Chante-perdrix", c'est chantant ...
... en laissant le village derrière nous, ah, ces tuiles !
De l'autre côté de la vallée, nous apercevons la croix du promontoire de la Garde où nous nous trouvions ce matin.
Nous progressons maintenant sur les estives, à plus de 1200 mètres mais la température est confortable.
Nous passons la Brugère Haute ...
... avant de descendre vers Boirelac où nous faisons encore une sympathique rencontre. Mais l'heure est venue de déjeuner ...
... et nous nous installons un peu plus bas à hauteur du Moulin de Boirelac. Un grand merci à Maurice et Raymond pour leur attention apéritive.
De plus, la vue sur la Margeride est superbe.
Avant de repartir, nous jetons un œil sur le moulin qui s'avère en excellent état ...
... le béal est en eau, tout est prêt !
Un dernier coup d'œil sur ce bel endroit et, ...
... le temps de franchir l'Ance, qui s'étire sur 40 kilomètres jusqu'à l'Allier, ...
... nous voici repartis à l'assaut des hauteurs du Travers.
La montée est dure pour la digestion mais elle est ombragée.
Nous voici maintenant sur le plateau qui domine Montagnac, le temps est splendide et il fait chaud ...
... effectivement, tout le monde profite de cette douceur.
Dans le lointain, se découpe la silhouette caractéristique du Mont Mezenc, tout le monde l'a-t'il vue ?
Arrivés à la Bessière, nous commençons à descendre vers Ancette ...
... joli hameau très typique.
Comme nous sommes en avance, nous cédons aux charmes de ce tapis de jonquilles. Allez, debout, nous avons rendez-vous !
Devant chez Vincent nous tombons en arrêt devant ce ferradou quasi-intact, avec son carcan pour immobiliser la tête du bétail.
Nous sommes chaleureusement accueillis par les parents de Vincent puisque, depuis 2013, ce dernier vit et travaille chez eux.
Opticien de formation, aguerri à l’école des meilleurs ouvriers de France à Morez dans le Jura, Vincent Duzert, après avoir exercé comme opticien mutualiste puis dans la grande distribution de l'optique, a choisi de revenir à ses racines lozériennes et a installé son atelier dans l'étable de ses parents.
Tandis qu'il nous présente les outils qu'il a conçus et réalisés, nous ressentons la passion pour le métier et le choix de vie choisis par ce jeune homme.
Dans l'atelier le contraste entre l'étable traditionnelle et la technologie de pointe qui s'y pratique est "bluffant". Vincent nous présente les matériaux qu'il travaille, acétate et bouleau de Lozère alliés à des verres de qualité helvétique assemblés sur des machines de précision qu'il a lui-même conçues ou restaurées. On ne peut s'empêcher de penser à ces artisans des hautes vallées des Vosges ou du Jura qui ont fait autrefois la renommée de l'optique ou de l'horlogerie française.
Le résultat est stupéfiant que ce soit en bois...
... ou en acétate, la collection est séduisante.
L'essayer, c'est l'adopter ?
Pour de plus amples renseignements, vous pouvez vous adresser directement à l'artisan :
Pour nous ce sera le terme de cette journée car les parents de Vincent nous ont réservé un copieux goûter que nous ne pouvons refuser, d'autant plus que Thérèse y ajoute ce qu'elle nous avait concocté. Au final, notre randonnée aura été de 12,65 km pour 253 m de dénivelé positif.
Merci Thérèse et Raymond de cette belle journée en Margeride alliant randonnée et découverte d'un artisan peu banal.
Merci aussi à Raymond et Patrick pour leurs photos.