En cette belle matinée du 14 mai, nous sommes 10 Randonneurs de la Fare à avoir suivi Dominique Sicard à Azinières. Nous sommes en Aveyron, sur le Causse Rouge et l'on aperçoit, loin vers le nord, les contours granitiques des Monts du Lévézou.
Les premiers prêts passent le temps comme ils le peuvent en commençant à s'échauffer !
Le bourg d'Azinières est très ancien même si l'église Saint-Roch, et son étonnant clocher à balustrade, ne date que du 18° siècle quand il devint paroisse.
Les belles habitations traditionnelles superbement restaurées ...
... et la présence incongrue de feux tricolores laissent à penser que le hameau doit faire le plein de touristes à la belle saison.
Mais il est temps de nous mettre en route et nous attaquons les premières pentes du Puech d'Azinières que nous contournerons par l'est.
Nous laissons derrière nous Azinières et la vallée du Tarn encore noyée de brume.
Le soleil commence à chauffer et une première pause est la bienvenue pour retirer une couche de vêtements.
Au loin, vers le sud, comme le gréement d'un fabuleux navire, les superstructures du Viaduc de Millau émergent de la vallée du Tarn.
Plus loin, à l'approche du Puech de Loulhe, nous ne pouvons pas manquer cette magnifique "cazelle" qui nous rappelle que le pastoralisme a longtemps été une activité majeure du Causse.
D'ailleurs, un peu plus loin, en voici une autre, en piteux état.
Comme les nôtres, le Causse Rouge est un sanctuaire pour les orchidées sauvages.
Nous venons de rentrer dans le Ravin de Vayssède et nous progressons entre deux murailles de bosquets de buis ...
... qui laissent apparaître parfois des murets de pierres sêches, attestant de l'ancienneté du passage.
Nous avons attaqué les pentes du Bois de Vayssède et une trouée dans la végétation nous permet de distinguer le hameau de Salsac et les hauteurs couvertes de genêts du Bois Gros de la Fouillouse. Salsac, avec son église préromane classée, était paroisse avant que celle-ci ne soit transférée à Azinières en 1732, on comprend un peu pourquoi !
Encore un effort ...
... et nous entamons la descente vers la vallée de la Muse ...
... que nous franchissons sur la D30 à hauteur du hameau du Rauzel.
Un peu plus loin, nous entrons à Saint-Beauzély. Position incontournable sur la voie romaine qui reliait Lodève à Rodez, la bourgade fut prospère du Moyen-Age au 19° siècle. La construction, fin 18°, de la route reliant Millau à Rodez par le Lévézou la plongea dans un isolement fatal.
Dès l'entrée du village, l'imposante école donne une idée de l'importance qu'avait autrefois ce chef-lieu de canton.
Au détour d'une ruelle, nous découvrons le château, imposant ouvrage, mentionné en 1189 et remanié au 17° siècle, qui rappelle la puissance de la seigneurie de Berenger de Roquefeuil.
Plus loin voici l'église, dédiée à Saint-Beauzyl, de Baudilius, soldat romain chrétien martyrisé à Nimes, elle est mentionnée dès 1082. Les reliques du Saint y ont disparu au cours des Guerres de Religion.
Malgré les vicissitudes du temps, le village est agréable et pimpant, alliant belles restaurations ...
... aux imposants vestiges du passé, ...
... parfois moins anciens que ce à quoi l'on pourrait s'attendre !!!
Mais pour l'instant, il est temps pour nous de quitter le village, ce que nous faisons par un joli sentier vestige des temps passés ...
... car ce sont bien les passages répétés des charrois qui ont ainsi creusé la roche !
Après un kilomètre de montée, nous arrivons enfin au Prieuré Grandmontais de Comberoumal. L'Ordre fut créé à Grandmont, près de Limoges, par les disciples de Saint-Etienne de Muret après sa mort en 1124. Il prônait une vie d'ermite en collectivité en opposition aux ordres monastiques installés dans la jouissance des biens matériels, à la fin du 12° siècle, il comptait 168 "maisons" et plus de 1200 moines.
Toutes les "maisons" étaient construites sur le même plan et nous abordons Comberoumal par le sud, par le bâtiment occupé par les cuisines, le réfectoire et les dortoirs des moines.
Nous contournons le côté ouest qui abrite des remises et autres bâtiments agricoles ...
... avant de longer l'église qui s'étend sur la façade nord.
A l'est, le bâtiment abritant le cloître et la salle capitulaire vient fermer le dispositif. Le cadre de vie et la règle austères des Grandmontais n'étaient pas du goût des autres ordres et après bien des rebondissements l'extinction de l'ordre fut prononcée en 1772. Vendu comme bien national, le prieuré est aujourd'hui propriété d'une société qui organise des événements culturels ou privés entre ses murs.
C'est devant la façade est que nous décidons de faire notre pause déjeuner.
Pour "digérer" nous entamons une visite de l'église, du cloître ...
... et de la salle capitulaire avec sa belle voûte d'arêtes.
Avant de repartir, il est temps "d'immortaliser" notre passage !
Nous entamons la descente qui va nous ramener vers Saint-Beauzély. Nous profitons aussi de cette descente pour enrichir notre herbier informatique ...
... avec ces Salsifis des prés, déjà rencontrés, ...
... cette Grémil pourpre bleu, ...
... cette Mélitte à feuille de Mélisse ...
... cette Consoude tubéreuse ...
... ou, plus rare, cette Limodore à feuilles avortées.
Nous n'avons pas vu passer le temps et voici déjà Saint-Beauzély.
Nous retraversons le village où certains habitants préparent la saison estivale.
Nous descendons vers la Muse où pullulent de magnifiques demeures ...
... restaurées ou non.
C'est avec regret que nous quittons le village d'enfance d'Alain Peyrefitte, car Saint-Beauzély a su profiter de la proximité de Millau, de son cachet pour ouvrir une nouvelle page de son histoire et elle semble bien prometteuse.
Une fois la Muse franchie, il faut remonter vers le plateau d'Asinières et la montée est ardue ...
... très ardue même !!!
Ce fut un bel effort et cela mérite bien une photo.
Et voici déjà Asinières dans le lointain où nous attend une collation bienvenue autour de Dominique et où nous la remercierons pour ce retour culturel en Aveyron et cette belle randonnée.
Merci aussi à Dominique, Marinette et Patrick pour leurs photos.
Les premiers prêts passent le temps comme ils le peuvent en commençant à s'échauffer !
Le bourg d'Azinières est très ancien même si l'église Saint-Roch, et son étonnant clocher à balustrade, ne date que du 18° siècle quand il devint paroisse.
Les belles habitations traditionnelles superbement restaurées ...
... et la présence incongrue de feux tricolores laissent à penser que le hameau doit faire le plein de touristes à la belle saison.
Mais il est temps de nous mettre en route et nous attaquons les premières pentes du Puech d'Azinières que nous contournerons par l'est.
Nous laissons derrière nous Azinières et la vallée du Tarn encore noyée de brume.
Le soleil commence à chauffer et une première pause est la bienvenue pour retirer une couche de vêtements.
Au loin, vers le sud, comme le gréement d'un fabuleux navire, les superstructures du Viaduc de Millau émergent de la vallée du Tarn.
Plus loin, à l'approche du Puech de Loulhe, nous ne pouvons pas manquer cette magnifique "cazelle" qui nous rappelle que le pastoralisme a longtemps été une activité majeure du Causse.
D'ailleurs, un peu plus loin, en voici une autre, en piteux état.
Comme les nôtres, le Causse Rouge est un sanctuaire pour les orchidées sauvages.
Nous venons de rentrer dans le Ravin de Vayssède et nous progressons entre deux murailles de bosquets de buis ...
... qui laissent apparaître parfois des murets de pierres sêches, attestant de l'ancienneté du passage.
Nous avons attaqué les pentes du Bois de Vayssède et une trouée dans la végétation nous permet de distinguer le hameau de Salsac et les hauteurs couvertes de genêts du Bois Gros de la Fouillouse. Salsac, avec son église préromane classée, était paroisse avant que celle-ci ne soit transférée à Azinières en 1732, on comprend un peu pourquoi !
Encore un effort ...
... et nous entamons la descente vers la vallée de la Muse ...
... que nous franchissons sur la D30 à hauteur du hameau du Rauzel.
Un peu plus loin, nous entrons à Saint-Beauzély. Position incontournable sur la voie romaine qui reliait Lodève à Rodez, la bourgade fut prospère du Moyen-Age au 19° siècle. La construction, fin 18°, de la route reliant Millau à Rodez par le Lévézou la plongea dans un isolement fatal.
Dès l'entrée du village, l'imposante école donne une idée de l'importance qu'avait autrefois ce chef-lieu de canton.
Au détour d'une ruelle, nous découvrons le château, imposant ouvrage, mentionné en 1189 et remanié au 17° siècle, qui rappelle la puissance de la seigneurie de Berenger de Roquefeuil.
Plus loin voici l'église, dédiée à Saint-Beauzyl, de Baudilius, soldat romain chrétien martyrisé à Nimes, elle est mentionnée dès 1082. Les reliques du Saint y ont disparu au cours des Guerres de Religion.
Malgré les vicissitudes du temps, le village est agréable et pimpant, alliant belles restaurations ...
... aux imposants vestiges du passé, ...
... parfois moins anciens que ce à quoi l'on pourrait s'attendre !!!
Mais pour l'instant, il est temps pour nous de quitter le village, ce que nous faisons par un joli sentier vestige des temps passés ...
... car ce sont bien les passages répétés des charrois qui ont ainsi creusé la roche !
Après un kilomètre de montée, nous arrivons enfin au Prieuré Grandmontais de Comberoumal. L'Ordre fut créé à Grandmont, près de Limoges, par les disciples de Saint-Etienne de Muret après sa mort en 1124. Il prônait une vie d'ermite en collectivité en opposition aux ordres monastiques installés dans la jouissance des biens matériels, à la fin du 12° siècle, il comptait 168 "maisons" et plus de 1200 moines.
Toutes les "maisons" étaient construites sur le même plan et nous abordons Comberoumal par le sud, par le bâtiment occupé par les cuisines, le réfectoire et les dortoirs des moines.
Nous contournons le côté ouest qui abrite des remises et autres bâtiments agricoles ...
... avant de longer l'église qui s'étend sur la façade nord.
A l'est, le bâtiment abritant le cloître et la salle capitulaire vient fermer le dispositif. Le cadre de vie et la règle austères des Grandmontais n'étaient pas du goût des autres ordres et après bien des rebondissements l'extinction de l'ordre fut prononcée en 1772. Vendu comme bien national, le prieuré est aujourd'hui propriété d'une société qui organise des événements culturels ou privés entre ses murs.
C'est devant la façade est que nous décidons de faire notre pause déjeuner.
Pour "digérer" nous entamons une visite de l'église, du cloître ...
... et de la salle capitulaire avec sa belle voûte d'arêtes.
Avant de repartir, il est temps "d'immortaliser" notre passage !
Nous entamons la descente qui va nous ramener vers Saint-Beauzély. Nous profitons aussi de cette descente pour enrichir notre herbier informatique ...
... avec ces Salsifis des prés, déjà rencontrés, ...
... cette Grémil pourpre bleu, ...
... cette Mélitte à feuille de Mélisse ...
... cette Consoude tubéreuse ...
... ou, plus rare, cette Limodore à feuilles avortées.
Nous n'avons pas vu passer le temps et voici déjà Saint-Beauzély.
Nous retraversons le village où certains habitants préparent la saison estivale.
Nous descendons vers la Muse où pullulent de magnifiques demeures ...
... restaurées ou non.
C'est avec regret que nous quittons le village d'enfance d'Alain Peyrefitte, car Saint-Beauzély a su profiter de la proximité de Millau, de son cachet pour ouvrir une nouvelle page de son histoire et elle semble bien prometteuse.
Une fois la Muse franchie, il faut remonter vers le plateau d'Asinières et la montée est ardue ...
... très ardue même !!!
Ce fut un bel effort et cela mérite bien une photo.
Et voici déjà Asinières dans le lointain où nous attend une collation bienvenue autour de Dominique et où nous la remercierons pour ce retour culturel en Aveyron et cette belle randonnée.
Merci aussi à Dominique, Marinette et Patrick pour leurs photos.