Vie du club

Autour de La Canourgue.

Il fait plutôt frais ce dimanche 18 février sur la place du Pré Commun de La Canourgue devant la Fontaine du Griffou. Nous sommes 21 Randonneurs de la Fare à écouter André Bonnemayre nous détailler les quelque 7 kilomètres et 250 mètres de dénivelé que nous allons parcourir avant de pouvoir déguster quelques crêpes.
 

 
 
 
Dès l'entrée dans la vieille ville par le Portalou, notre attention est attirée par l'Urugne qui s'engouffre sous une maison. C'est le dernier des 25 moulins qui autrefois tournaient sur moins de 3 km. L'Urugne a aussi permis l'implantation de filatures et de mégisseries qui ont fait la fortune du bourg.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Puis, nous nous enfonçons dans un dédale de rues moyenâgeuses étroites et tortueuses.
Ce qui est frappant, c’est l’homogénéité des constructions, maçonneries en pierres calcaires irrégulières, récupérées sur le Causse, toits en lauzes de schistes et encadrements de portes et de fenêtres en pierres taillées de grès rose provenant certainement du Lévézou.
 
 
 
 
 
 
 
Nous voilà bientôt sur la Place au Blé, le cœur de la ville du Moyen-Age, un marché s'y tient depuis plus de 450 ans, mais la curiosité, c'est la Maison à pans de bois qui donne sur la place.
 
 
 
 
 
 
 
Elle est datée du 14°siècle, a été restaurée en 1996 et est aujourd’hui classée. Elle présente un encorbellement d’1.80 m. Construite avec des poutres de châtaigniers et un remplissage en tuf calcaire, elle est le vestige des constructions à encorbellement qui permettaient de gagner de la surface et ont été interdites au 17° pour lutter contre les incendies.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Voici la Collégiale Saint-Martin, construite au 12° siècle sur l'emplacement d'un monastère qui aurait été fondé par Sainte-Enimie, la sœur du roi Dagobert.
Elle a connu bien des vicissitudes au cours des siècles, effondrements, destructions ou démantèlement mais est toujours là !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Au dessus du magnifique porche roman, on distingue un blason qui rappelle les armoiries de la cité.
C'est peut-être le "lévrier courant" des armes des Barons de Canilhac, qui rappelle que La Canourgue était autrefois un fief de cette baronnie.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous franchissons la rue du Tour de Ville, tracée sur l'emplacement des anciens remparts, et nous voici devant des maisons plus vastes moins corsetées "qu'en les murs", bâtisses bourgeoises du 18° ...
 
 
 
 
 
 
 
 
... ou du 19° siècle.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Et là, c'est la maison de retraite le long de laquelle coule le ruisseau de Merderic que nous allons remonter.
 
 
La file se forme, l'occasion pour certains, qui ne s'étaient pas vus depuis un certain temps, de prendre des nouvelles. 
 
 
 
 
 
 
 
Un peu plus haut, le cimetière propose un curieux alignement de caveaux, témoins du passé faste de la cité drapière.
 
 
 
 
 
 
 
Les choses sérieuses commencent, nous attaquons les premières pentes du Plo de la Can.
 
 
De l'autre côté du Ruisseau de Merderic, les "bancels" s'étagent vers le hameau de Vergnèdes.
 
 
A la côte 728, le plus dur est passé, l'occasion de faire une petite pause bienvenue.
 
 
 
 
 
 
 
Nous sommes maintenant sur le plateau qui affirme sa vocation agropastorale.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La pente est maintenant moins soutenue.
 
 
 
 
 
 
Enfin un peu d'animation !!!
 
 
 
 
 
 
 
 
Au point côté 808, nous atteignons la route qui conduit vers les Balmes et Fraissinet ...
 
 
... nous l'empruntons sur quelques centaines de mètres derrière notre guide.
 
 
Devant nous, voici les hauteurs du Mont Canis avec, au pied, les hameaux des Balmes et de Fraissinet.
 
 
Sur notre droite, dans le lointain, ce sont les falaises de La Coste, au pied desquelles coule l'Urugne.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous quittons la route pour plonger dans une sente cernée par les buis.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cette double haie infranchissable forme même parfois un véritable tunnel.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous retrouvons bientôt les pâtures et une belle bergerie transformée en résidence secondaire.
 
 
Un peu plus loin, nous traversons un champ où les Anciens ont entassé les cailloux pour libérer un peu de terre agricole ...
 
 
 
 
 
 
 
... et former ces "clapas" caractéristiques des Causses.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le sentier domine maintenant le Valat de la Curée en suivant un joli mur de pierres sèches, vestige d'un savoir-faire ancestral.
 
 
De loin en loin des ruines d'abris de bergers surplombent les pâturages.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous commençons à descendre vers la vallée de l'Urugne.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Là-bas, sur notre droite, nous distinguons les hauteurs encore enneigées de l'Aubrac.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Et finalement, à hauteur de jolies ruines typiques du Causse, ...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
... La Canourgue se présente devant nos yeux et nous donne l'occasion d'une belle photo de groupe.
 
 
Nous terminons la descente ...
 
 
... et nous voilà de retour dans la "Petite Venise Lozérienne".
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Au passage, nous jetons un coup d'œil vers la Tour de l'Horloge, construite à l'emplacement et avec les pierres du château d'Etienne, évêque du Gévaudan.
Elle est surmontée d'une curieuse girouette en forme de dauphin.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tandis que nous rejoignons les véhicules, nous croisons une impressionnante colonne de "quads" particulièrement sales. Nous osons à peine penser à l'état des pistes qu'ils ont empruntées au cours de leur périple !
 
 
Mais l'essentiel est maintenant de rejoindre Chirac où nous attend Geneviève derrière "son comptoir" décoré avec goût et bien garni en crêpes et gaufres, confitures et boissons. Tout est parfait, un grand merci Geneviève.
 
 
Rejoints par notre président et quelques randonneurs, nous nous "jetons" comme des affamés sur les préparations de Geneviève, Badra, Ginette, les "Marinettes" et Thérèse l'épouse de notre guide du jour.
 
 
Et selon un avis autorisé, il paraît que c'était "drôlement bon" !
 
 
Merci à André pour cette belle balade, merci aux cuisinières et à ceux qui ont amené boissons et confitures, et merci à vous tous d'avoir été présents pour ce moment de convivialité.
Finalement, il doit y avoir pire que la vie d'un Randonneur de la Fare !
Merci André et Patrick pour vos photos.