Vie du club

Les Corniches de l'Hospitalet et la Can Noire.

Ce n'était pas très facile de se garer autour de l'Hospitalet en cette belle matinée du 18 octobre pour les 12 Randonneurs de la Fare qui avaient choisi de faire la boucle du matin sur les Corniches de la Can de l'Hospitalet derrière Dominique Sicard et Marinette Hugon. 

Le froid est piquant et la mise en jambes se fait activement.


Un peu avant la crête, à l'abri du vent, Marinette nous rappelle la formation géologique des Causses. Entre le Jurassique et le Crétacé (200 à 65,5 M.années) les sédiments qui donneront le calcaire se déposent au fond de l'océan qui se trouvait ici. La formation de la chaîne pyrénéo-alpine (50 M.années) entraîne la surrection des Causses et aussi des Cévennes.



 

 

Ainsi tous les Causses étaient un seul et même plateau avant que l'érosion ne fasse son œuvre. Nous nous approchons de la corniche.




 

Le spectacle est grandiose, la vue porte jusqu'aux contreforts de l'Aigoual et l'aspect déchiqueté des calcaires dolomitiques de la corniche ajoute à la beauté sauvage du site.

Une déchirure dans la falaise nous permet de plonger vers la vallée du Tarnon que domine le Causse Méjean. Position idéale pour un tour d'horizon.

 

Les Vanels, voici un village qui nous aura donné du fil à retordre. Nul doute que cela aurait été plus facile avec la bonne carte !




 

Il est temps de repartir et nous reprenons notre progression le long de la corniche.





Un peu plus loin nous piquons vers l'est au milieu des bois du Serre de Montgros.


 

 

Au détour du chemin nous découvrons des ruines, ce qu'il reste de la ferme de Montgros.

 

 

 

 

 

Un vaste paysage s'ouvre devant nous et nous rappelle la vocation agropastorale des Causses. Les moutons sur les hauteurs et dans les creux, où les fonds argileux retiennent les sédiments et l'eau, les cultures. C'est le paysage de "dolines" que l'on retrouve sur le Méjean ou le Sauveterre.




Le temps de rattraper la D9 et nous voici revenus aux véhicules.

Il n'est pas loin de midi, fin de la première séquence.





 

  Quelques kilomètres plus loin, début de la deuxièmes séquence.

Il est 12h00 et nous retrouvons 8 de nos camarades qui ont préféré se réserver pour la boucle de l'après-midi.

 

 

 

Avec eux, et en ordre, nous empruntons  la D983 sur une centaine de mètres ...


 

 ... avant de plonger sous les couverts en suivant une petite sente bien agréable.

 Nous cherchons un endroit pour la "pause déjeuner" ...

 

 

 

 

... et nous trouvons notre bonheur un peu plus loin au soleil. Bon appétit.

C'est avec regret que nous abandonnons notre "salle à manger" mais il faut bien repartir.

Sur notre droite, de dessinent les hauteurs de la Corniche des Cévennes et plus loin on devine celles du Liron.


 

 

 Nous arrivons bientôt au dessus de la ferme de Balmégouse ...

 

 

 

 

... et à un détour du chemin nous retrouvons devant un spectaculaire amas de roches torturées qui semblent surgir de terre.

La géologie de Barre des Cévennes est bien compliquée. On y trouve du calcaire, les lambeaux de la Can de l'Hospitalet, du grès qui se trouve sous le calcaire et date de plus de 250 M.années. Et encore plus ancien, du schiste et des micro-granites, tentacules lancées depuis l'Aigoual pour rejoindre les Monts Lozère.

Ici en fait, il s'agit de grès érodé, ce qu'il reste des rivages de l'océan qui baignait les Cévennes il y a 250 M.années.


 

 

 

 Sur notre droite, voici la Can Noire, nous en ferons le tour après avoir visité Barre des Cévennes.

 

 

 

Nous descendons maintenant un petit sentier vers le ruisseau de Malzac. Sur le chemin, des yeux avertis auront décelé, entre les grès, des schistes noirs et des micaschistes quartzeux. Dans le fond voici la barre calcaire du Castellas.

Et pour ceux qui, comme moi, seraient "passés trop vite" devant Les Combes, je ne résiste pas au plaisir de mettre cette photo du hameau !!!!


 

 

 

Nous franchissons le ruisseau de Malzac avant de monter vers Barre des Cévennes.

 

 

 

 En chemin, quelques vieux outils attirent notre attention. Chassez le naturel !!!



 

 

 

 

 

 A l'entrée du village, à côté de l'ancien poids public ...

 

 

 

 

 

 ... une sympathique aire de repos bien ensoleillée a tôt fait d'emballer nos trois Papets, catégorie "vieux crampons" !


 
 

 

Barre des Cévennes est un village médiéval tassé sur une corniche au pied du Castellas où se trouvait le premier château féodal.

Il n'y a que la rue principale qui soit de niveau, sinon on  monte vers le château ...

 

 

 

 

 

... ou on descend vers la fontaine ...

 

 

 

 

 

 

... à moins que cela ne soit vers le lavoir.

 

 

 

 

 On y croise les vestiges d'une splendeur passée ...

 

 

 

 

 

 

... et d'autres bien plus modestes, témoins de la vie d'antan.

Nous quittons Barre des Cévennes en longeant l'impressionnant ravin de Grisoulle.

Un peu plus loin, voici l'endroit idéal pour une photo de groupe. Mais c'est dommage, nous avons été semés par l'avant garde qui ne sera pas sur la photo !


 

 

 

 Nous passons maintenant au pied de la pointe sud de la Can Noire dont nous apercevons les ultimes barres calcaires.

 

 

 

 Un dernier regard vers Barre des Cévennes et d'ici, l'on comprend mieux son importance stratégique notamment comme verrou des Hautes Cévennes lors de la Guerre des Camisards.


 

 

 

 Nous attaquons la montée qui va nous ramener sur la Can de l'Hospitalet.

 

 

 

 

Sur notre gauche, voici Barret, une bergerie qui semble être encore active et qui abrite peut-être les nombreux troupeaux aperçus aux environs.


 

 

 

Au Col des Faïsses, voici une belle petite lavogne. Il y a certainement plus joli, mais celle-ci doit être bien utile.

 

 

 Un peu plus loin, c'est une pâture que nous traversons.

Prends quand même garde à toi toréador !

 

 

 

 

Nous longeons maintenant la départementale qui nous ramène vers le Col du Rey. Au loin apparaissent les vastes espaces du Méjean.


 

 

 

Et voici les véhicules, nous sommes arrivés.

 

 

 

 

 

C'est autour des délicieuses pâtisseries préparées par Marinette et des boissons de Dominique, que nous remercions nos deux guides pour cette belle randonnée, très instructive, et pour une fois "loin de nos bases".

Pour le beau temps nous pouvons aussi les remercier, mais quel plaisir que cet intermède quasi estival.

Enfin un grand merci à Marinette, Geneviève, André, Milou et Patrick pour leurs photos.