Malgré une météo incertaine, mais lassés de l'annulation de trois sorties successives, ce sont 19 Randonneurs de la Fare qui se pressent autour de Magali Guillou dans le village de Vitrolles en ce dimanche 11 octobre.
Tandis que tombent les premières gouttes, ils écoutent leur guide du jour rappeler l'histoire des Randon, qui par les liens tissés, les alliances nouées deviendront l'une des plus puissantes baronnies du Gévaudan. Et c'est ici, au dessus de Vitrolles, sur le Truc de Randon, que se trouvent leurs racines depuis, qu'en avril 1126, Raymond Bérenger III, comte de Barcelone et vicomte du Gévaudan, a conféré en fief à Garin et Odilon de Randon le château du même nom.
La mise en jambes se fait dans un univers de granite typique des villages de Margeride.
Ici, l'habitat est massif, adossé à la pente, protégé de la tourmente ...
... et reste tout entier tourné vers l'agriculture et l'élevage.
Dès les premières pentes, nous voici cueillis par un puissant vent de nord.
Heureusement, les chaudes couleurs de l'automne ...
... et la beauté des paysages qui se dévoilent devant nos yeux ont tôt fait de dissiper ce désagrément.
Quelques bêtes vivent leurs dernières semaines dans les pâtures avant de rentrer dans les étables car il ne reste plus beaucoup de feuilles sur les frênes des alentours.
Et là haut ce qu'il reste du vieux château veille sur les environs.
Il ne faut pas perdre les bonnes habitudes et c'est le moment pour un premier tour d'horizon.
Nous reprenons notre progression.
Mais que se passe-t-il, le rythme faiblit ?
Ah oui, voici la cause du ralentissement. C'est de saison et cela n'est pas fini !
Nous reprenons aussi nos études de botanique. Aujourd'hui, ne pas confondre alisier ...
... et sorbier des oiseleurs.
La pluie a repris ...
... et c'est bien humides que nous atteignons le site du vieux château.
Magali nous conte l'histoire de Godefroy, ou Philippe, seigneur des lieux, qui partit en croisade en laissant son fief à son fils Foulques. Celui-ci se conduisit d'une manière si abominable que les paysans le pendirent haut et cours et mirent le feu au château.
Revenu des croisades, le seigneur n'eut d'autre solution que d'abandonner le site ruiné et de construire une nouvelle place forte plus au nord, Châteauneuf de Randon.
Le village fut lui aussi abandonné peu à peu même si en 1731 un plan mentionnait encore quelques infrastructures. Notamment sur la "ville basse" dont on aperçoit encore quelques vestiges.
Magali nous parle aussi des légendes qui entourent les lieux.
Des fées qui folâtrent même en plein jour autour des bassins creusés dans le granite ...
... des ombres perdues qui rôdent encore la nuit autour des rochers tourmentés.
Il n'en faut pas plus pour laisser vagabonder notre imagination !!!
Tandis que nous découvrons ce qu'il reste de l'ancienne chapelle du château, Magali rappelle l'action de l'Association du Vieux Château de Randon sans laquelle ce patrimoine aurait bel et bien disparu.
Nous continuons jusqu'au sommet ...
... pour un ultime tour d'horizon qui semble bien compromis, un vent glacial balaye la crête.
Chacun se protège comme il peut !!!
C'est dommage, voici ce que l'on aurait pu voir.
Un dernier coup d'oeil aux fouilles entreprises sur la place forte ...
... et nous immortalisons notre passage sur le Truc de Randon.
Mais il est temps de repartir ...
... car là-bas, sur la vallée de la Colagne, les grains se pressent en rangs serrés.
Nous entamons la descente vers Vitrolles ...
... après un dernier coup d’œil au Vieux Château.
Nos regards sont désormais tournés vers la plaine où le soleil le dispute aux nuages.
Nous atteignons bientôt un dernier raidillon qui va nous conduire au village.
En bas, les contrastes de couleurs sont saisissants !
Ces moutons bien à l'abri des vents de nord n'ont que faire des caprices de la météo !
Voici Vitrolles ...
... et les véhicules où, malgré quelques gouttes, nous allons faire honneur aux gâteaux préparés par Magali.
Il nous restera à la remercier pour cette belle randonnée nostalgique qui nous aura aussi permis de reprendre nos activités. Pourvu que ça dure !
Un grand merci aussi à nos photographes, Marinette, Geneviève, Jean-Pierre, Milou et Patrick.
