Vie du club

Un balcon sur l'Aubrac

En ce mercredi 10 mars, sur la Place du Foirail de Fournels, nous sommes 12 Randonneurs de la Fare à avoir suivi André Bonnemayre et Milou Reversat vers ce "balcon sur l'Aubrac" souvent reporté à cause du mauvais temps.

 

 

 Même si le soleil brille, le temps est encore frais et quelques traces laissent à penser qu'il a dû faire vraiment froid.

 

 

 

 

 

 

A près avoir traversé la Bédaule, nous remontons le cours du Bernardel ...

 

 

 

  

... pour arriver devant le château de Fournels. Entré dans la famille d'Apcher en 1573, le domaine a connu plusieurs grandes familles de la région. En 2010, la Communauté de Communes des Hautes Terres de Fournels l'a acheté et devrait entreprendre une transformation du site en hôtellerie de luxe avec salles de réception et d'exposition.

Le site est vraiment majestueux et nous décidons d'y prendre la pose avant d'écouter André nous parler de l'histoire des lieux.

C'est donc en 1573 que Jean d'Apcher fait construire ce qui n'est plus tout à fait une forteresse sur les ruines du château de Rigaud de Calpuc, construit en 1388. L'aile Est, dite "d'Apcher", que nous avons devant nous, comprend trois tours, autrefois défensives, et un logis plutôt modeste sur trois étages.

 
 
 
 
Nous contournons les terrasses pour arriver à l'entrée Est, l'officielle, mais nous devons nous contenter de la grille. Le domaine ne se visite pas en attendant sa restauration.
 
 
 
 
 
Mais un peu plus loin, cela nous permet d'avoir une vue imprenable sur l'arrière du bâtiment et notamment l'aile Ouest, dite "de Lastic", à droite sur la photo. En effet, en 1616 la fille de Jean d'Apcher épouse Jacques de Lastic, issu d'une vieille famille d'Auvergne. La branche des Lastic-Fournels va donc agrandir le château et y adjoindre les terrasses et un parc avec bassins.
En 1800 Marie-Madelaine-Louise-Amélie de Lastic, dernière survivante de la branche, épouse Géraud Pierre Christophe de Michel Duroc, marquis de Brion. En effet, son grand-père, avait obtenu de Louis XV en 1756 de regrouper ses fiefs en marquisat. Le nouveau propriétaire de Fournels est un petit cousin du général Duroc, un des préférés de Napoléon. Les Michel Duroc de Brion vont garder le château jusqu'en 1988, date du décès de Jacques.
 
 
 
 
 
 
Nous refermons cette parenthèse historique pour nous remettre en route.
 
 
 
 
 
 
 
Nous nous élevons au-dessus de Fournels que domine le Mont Alhérac. Au sommet, on y trouve les ruines d'une forteresse, Montaleyrac, qui était un des maillons de la chaîne défensive construite au 12° siècle par les Apcher pour contrecarrer les ambitions du Comte de Rodez, leur puissant voisin cantalien.
La légende dit qu'un souterrain relierait Montaleyrac à Fournels et à Arzenc-d'Apcher, autre place forte plus au nord. Histoire, quand tu nous tiens !!!

La montée continue et un peu plus loin, une pause est la bienvenue pour enlever une couche car le soleil chauffe.
Un peu plus loin vers l'est, voici la ferme de la Mole de l'autre côté du talweg du Bernardel.

 
 
 
 
 
Nous quittons le GRP Tour de l'Aubrac que nous laissons filer vers l'ouest, nous le retrouverons plus tard.
 
 
 
 
Le sous-bois regorge de souches aux formes torturées qui ne manquent pas d'enflammer les imaginations.
 
 
 
 
 
Nous arrivons non loin du Puech de la Maurèle, la pente se fait plus douce ...
 
... et le terrain aussi, nous voici sur un plateau manifestement voué à l'élevage, d'où l'érosion fait émerger ça et là de gros blocs de granite.
 
Et voici la D2 qui relie Fournels à Albaret le Comtal, nous ne sommes plus très loin de Chabriès, le point le plus au nord de notre périple.
 
Mais pour l'heure, il est temps de se restaurer et c'est à l'abri d'une haie que nous allons profiter du soleil et des douceurs apportées par nos guides.
 
La reprise est difficile car le soleil appelait à la sieste. Juste avant Chabriès, vers le nord, voici le Puech de Montaigut avec sa croix sommitale.


 
 
 
 
Hameau agricole, Chabriès, outre une exploitation très moderne, recèle encore quelques fermes typiques.
 
 
 
 
 
Nous quittons le village par une belle piste bordée de frènes.

 
 
 
 
 
 
 Sur notre droite, vers le nord, une ligne blanchâtre se devine entre les arbres.
 
 
 
 
 
 
 
Ce sont bien les Monts du Cantal qui barrent l'horizon.
 
Mais alors, où est le Mont Alhérac? Oui, derrière nous vers le sud-est, l'on distingue même la tour qui le coiffe.
 
Nous continuons notre progression sur cette piste qui s'étire sous le soleil ...

... elle franchit bientôt le ruisseau de Pouchastrin et, ...
 
... tout du long, les sous-bois appellent au farniente.

 
 
 
 
 
Même les premières violettes semblent écrasées par la chaleur.
 
 
 
 
 
Nous arrivons à Courbepeyre mais l'abreuvoir n'invite guère à s'y rafraîchir !


 

 
 
Quant à l'école, elle semble encore vouloir ouvrir demain.
 
 
 
 
 
 
 
A Courbepeyre, nous avons retrouvé le GRP qui nous amène vers la vallée de la Bédaule.
 
Nous retrouvons la rivière à hauteur des Moulins de Courbepeyre ...
... avant de la franchir à hauteur ...

 
 
 
 
 
 
 
... du Moulin du Mazel dont le bief est toujours en eau.

 

 

 

Un petit "coup de rein" nous amène ...


 


 


 

 

  ... au hameau du Mazel dont l'abreuvoir est plus engageant que le précédent.

 

 

 

 D'ailleurs le hameau tout entier fait net et engageant, il faut dire qu'il semble surtout se composer de résidences secondaires.

 

Après le Mazel, nous remontons la vallée de la Bédaule jusqu'à la D989 qui va nous ramener vers Fournels.

Voici Fournels, la sortie tire à sa fin.

Un dernier regard vers l'église Notre-Dame de Fournels à l'architecture romane typique des églises des Hautes Terres, et qui, mentionnée en 1145, se trouve être le plus vieil édifice du bourg.


Et il est temps de rejoindre les véhicules sans avoir oublié de remercier André et Milou pour cette randonnée dépaysante et bien agréable. D'autant plus que le soleil était de la partie.

Merci à Marinette, André, Bernard, Milou et Patrick pour leurs belles photos, le choix a été difficile.