En ce matin du 27 septembre, les 19 randonneurs qui se pressaient autour des véhicules à La Brugère de Grandvals étaient heureux de retrouver l'Aubrac et impatients de découvrir le parcours que Denise et Marinette leur avaient concocté autour de leur village natal, parcours qui avait dû être annulé en juin en raison de la mauvaise météo.
Nous quittons le hameau d'un pas alerte car il ne fait guère plus de 8° et un vent pernicieux souffle du nord.
La piste s'élève et nous permet de découvrir la large vallée du Bès, qui, ici, marque la "frontière" avec le Cantal. Mais l'on distingue à peine La Roche-Canilhac dans le lointain.
Nous ne tardons pas à multiplier les franchissements de clôtures, que ce soit avec grâce pour les Dames ...
... ou de manière plus volontariste pour les Messieurs.
Le ruisseau de Las Chantagues forme une vaste cuvette marécageuse qui descend doucement vers le Bès de part et d'autre de la montagne de la Chaumette.
Aux franchissements de clôtures, succèdent les sauts de flaques ... tombera ou pas !
Et c'est certainement notre instinct grégaire qui nous fait rechercher les points hauts.
Une découverte rare nous rappelle que nous sommes en milieu humide : la parnassie des marais, Parnassia palustris.
Elle est la seule représentante en France du genre Parnassia.
Nous en profitons pour rendre un hommage appuyé à nos photographes qui prennent tous les risques pour apporter leurs plus belles images à ce blog !
Malgré son camouflage, cette petite grenouille rousse n'aura pas échappé à l'œil de Bernard.
Nous quittons la zone marécageuse et nous voici bientôt à la carrière de la Chaumette. Un rapide tour d'horizon nous permet de découvrir au loin le hameau des Levades.
La progression reprend vers le Puech Pagat, compte tenu de la météo clémente, nous décidons de contourner le mouvement de terrain par l'est pour rejoindre Luxal.
Soudain, au détour du chemin, horreur, nos pauvres Aubrac, écornées.
Certes, nous ne sommes pas sans connaître le danger des cornes, pour la sécurité même du bétail en stabulation. Mais là ... elles d'ordinaire si belles, si altières !!!
Mais nous voilà repartis en tout terrain ...
... jusqu'à une piste qui doit nous mener au village
A perte de vue, les amas granitiques sont impressionnants ...
... et prennent parfois les formes les plus insolites.
Enfin nous arrivons à Luxal, un village à la vocation agricole incontestable.
Des hêtres, les "fayards" ici, à l'âge visiblement canonique nous y accueillent.
Le four à pain et l'école, rénovée et reconvertie en maison d'habitation, donnent un air pimpant à la place du village.
Il faut repartir et nous suivons maintenant une piste goudronnée pour les besoins de l'agriculture moderne.
Mais les sourires sur les lèvres indiquent qu'il doit être l'heure de déjeuner.
Ah, des Aubrac comme nous les aimons !
Une dépression couverte de bruyères et abritée du vent, en contrebas de la piste, nous accueille pour notre pause-déjeuner.
Nous reprenons notre marche. Le soleil a fait son apparition et nous sommes bien vite en vue du hameau de Priondes.
Nous décidons de passer par le sommet du Puech de Brion. Le spectacle vaut le détour, la vue porte jusqu'aux Monts d'Aubrac au sud, mais le temps couvert ne nous permettra pas de voir le Plomb du Cantal au nord.
Pour ceux qui ne seraient pas passés par le sommet, voici l'édifice qui nous avait intrigués lors de notre approche : un réservoir de construction récente sur le Puech de Brion non porté sur la carte.
C'est reparti en direction de Le Fau.
Sur notre gauche, voici le village de Brion, nous n'y passerons pas, mais c'est le berceau familial de nos guides du jour.
Nous traversons Le Fau, beau petit hameau où tradition et modernité tentent de cohabiter.
Un dernier regard au Rocher du Cheylaret, un grand témoin du passé volcanique de la région ...
... et c'est La Valentine, où une agréable fontaine permettra à certains de compléter leurs bidons.
Il n'y a pas que des vaches en Aubrac.
Enfin, nous gravissons les pentes du Puech de Pinel et rejoignons le GRP du tour des Monts d'Aubrac qui va nous ramener sur la Brugère.
La fin, c'est un grand merci à Denise et Marinette, et pas que pour la splendide randonnée que nous venons d'effectuer. Merci aussi à André.
Grand merci également à André, Bernard et Patrick pour leurs photos.