Par cette belle journée du jeudi 30 septembre, nous sommes 10 Randonneurs de la Fare à écouter les consignes de Magali Guillou, notre guide pour ce retour en Margeride.
Nous sommes à Arzenc de Randon, petite commune de montagne d'environ 200 habitants connue depuis 533, lorsque Thibert 1er, petit-fils de Clovis y aurait rencontré Saint-Hilaire alors évêque de Mende.
A l'entrée du village se dresse une vieille croix en fer forgé datée de 1790. L'extrémité des bras et de la croix porte une fleur de lys. Au centre
est représentée la couronne d'épines.Elle est classée depuis 1926.
Il semble que la commune prenne garde à ce que son patrimoine n'aille pas enrichir les collections de quelques indélicats !!!
Nous remontons vers le centre du village ...
... derrière les haies et les murets se cachent de belles fermes remarquablement restaurées.
Nous nous regroupons devant la Mairie sur l'arrière de l'église

Nous traversons le cimetière, très bien entretenu, pour rejoindre le porche d'entrée.
La commune cultive avec le même soin le souvenir de ses enfants Morts pour la France.
Nous voici devant la grande porte en plein cintre composé de trois voussures.
Datée du 12° siècle, l'église Saint-Christophe est de style roman auvergnat et faisait partie d'un ancien prieuré construit par des moines bénédictins.
La nef est à trois travées et le cœur en "cul de four", partie la plus ancienne, est éclairé par trois fenêtres à double embrasement.
A l'extérieur, outre le cadran solaire de facture récente, il faut remarquer le clocher qui n'a rien de roman.
En fait, il a été érigé en 1826 après que l'antique clocher à peignes a été foudroyé en 1815.
Puis, nous nous rendons sur la place de l'Ecole où se trouve un joli bâtiment qui tient à la fois du musée de l'école d'autrefois, de bibliothèque et d'abri pour randonneurs.
On peut dire que rien n'a été oublié pour le "confort" des hôtes de passage, les "cagadous" sont restés "dans leur jus" !!!
Un "message subliminal" nous rappelle qu'il est bientôt l'heure de déjeuner, il faut se remettre en route.
Nous traversons le Chapeauroux ...
... pour attaquer les premières montées de La Levade.

La pente se fait plus soutenue ...

... mais nous trouvons l'endroit idéal pour notre pause méridienne, ensoleillé et à l'abri du vent. 
Nous reprenons la montée qui n'était pas terminée. Heureusement, le chemin est souvent ombragé.
D'imposants chaos granitiques viennent nous rappeler que nous foulons le sol de Margeride.
Quelle belle diaclase !!!
Nous voici bientôt arrivés à Chantelouve ...
... c'est une belle ferme fortifiée typique.
On imagine ce que devait être la vie d'antan en ces lieux isolés ...
... dans ces contrées où légendes et superstitions faisaient bon ménage !
Et pourtant dans ce cadre idyllique, en face du ravin du Ruisseau de Chantelouve, on y élevait des chevaux et on y formait même des attelages de trait.
Nous continuons notre progression et passons la ligne des 1380 mètres, point le plus haut de notre randonnée.
Dans la descente qui suit, nous nous arrêtons devant le panorama sur les Monts d'Ardèche et de Haute-Loire qui s'offre à nous. Nous y prenons d'ailleurs la pose.
Magali nous détaille le paysage, là-bas la "table" du Mezenc, avec à gauche le Mont d'Alambre, 1691 m, en Haute-Loire et à droite le Mont Mezenc, 1753 m, en Ardèche. Ici, en Ardèche, le Suc de Sara à gauche, 1520 m, et à droite, le plus connu des écoliers de France, le Mont Gerbier de Jonc, 1551m.
Je ne ferai aucun commentaire sur les éoliennes qui défigurent le paysage !!!
En reprenant notre descente, nous dérangeons une petite vipère qui se prélassait au soleil. Elle aura eu son compte d'émotion pour la journée !
Sur notre droite, s'ouvre le vallon du Ruisseau des Téroundels qui rejoint la Boutaresse. Derrière le mamelon en fond de vallée, se cache le hameau de La Fage.
Mais nous prenons la piste sur notre gauche qui nous ramène vers la vallée du Chapeauroux, cette rivière qui prend sa source à la Narce Sougnade au pied du Signal de Randon pour aller se jeter dans l'Allier, à Chapeauroux, 56 kilomètres plus loin.
La piste serpente le long du Ruisseau du Monteil.
Revoici Arzenc de Randon, et dire que tout là haut, derrière la Montagne, aux confins des communes d'Arzenc, d'Estables et de Saint-Sauveur de Ginestoux les 8 éoliennes du Chan des Planasses vont venir "embellir" ce paysage !!! Revoici le Chapeauroux, paradis des pêcheurs, qui s'étale mollement sur notre droite. Mais il ne faut pas s'y tromper, la rivière alimente le Lac de Naussac à partir d'une conduite forcée de 3 kilomètres depuis le barrage d'Auroux avec un débit de 1,5 m3 par seconde.
Nous passons le Mazet avec cette belle ferme, "dans son jus", ...
... et nous revoici au Pont de la Coustille.
Un dernier instant de flanerie ...
... avant d'aller gouter le cake aux poires-pépites de chocolat et celui aux pommes râpées et cannelle, spécialités de Patrick Magali que nous ne manquons pas de remercier pour cette belle randonnée et ces magnifiques paysages.
Merci également à Marinette, André, Jean-Luc, Milou et Patrick pour leurs photos.