Par ce bel après-midi du dimanche 10 octobre, nous ne sommes pas moins de 24 Randonneurs de la Fare regroupés sur la place de la mairie de Chanac.
Nous sommes venus, nous sommes presque tous là pour notre "doyen", André Bonnemayre, qui, une fois encore, a prévu de nous faire découvrir une des facettes de cette belle Vallée du Lot.
Nous quittons Chanac avec comme premier bond le rebord du Causse de Sauveterre là-bas.
Le soleil brille, il fait chaud, voici une randonnée qui s'annonce radieuse.
Mais, dès que nous abordons la Forêt domaniale de Mende, la situation change, la pente se fait plus raide, le soleil a disparu et il fait même frais, du moins pour l'instant ...
... car en tête, il semblerait que André ait mangé du lion ce matin et nous impose un rythme de jeune homme.
Sur notre droite, la Vallée du Lot et la zone artisanale de Chanac s'éloignent rapidement.
Allez, un dernier "coup de rein" ...
... et, sur une corniche en surplomb des falaises des Baumes, nous voici devant ce que beaucoup appellent les grottes de Chanac ou les baumes du Sabatier.
En fait, il s'agit d'entrées sans cavité, un site semi-troglodyte. Et pourtant, les accès murés laissent vagabonder notre imagination. D'ailleurs, la cytise, au premier plan, ne servait-elle pas à camoufler les entrées ?
En attendant, l'endroit est parfait pour un tour d'horizon.
Là-bas, vers l'est, au-dessus du Bruel, on distingue le Col de Vielbougue que dominent les hauteurs de Lou Puech et de Chaumabouc.
En face de nous, vers le nord-ouest, les hauteurs du Buos de la Cham et de la Cham de Palherets barrent l'horizon. Avec beaucoup d'imagination, au pied de cette dernière, on peut distinguer le Château de Malavieille. Et dessous le village de Ressouches et son château dissimulé par les arbres en bordure du Lot.
Bon, ce n'est pas tout, il faut encore rejoindre le plateau. Attention où nous mettons les pieds, si les falaises des Baumes sont un site apprécié des grimpeurs, il peut être plus dangereux pour les randonneurs.
Nous y voilà et une petite pause est la bienvenue.
Tiens, voilà André, il a l'air pressé, mais où court-il comme ça ?
Nous reprenons maintenant notre progression sous un chaud soleil. Sur le Sauveterre, comme sur tous les plateaux calcaires, les moindres zones de terre argileuse, qui retiennent l'eau, sont vouées à l'agriculture. Nous amorçons une légère descente, ... ... et bientôt, nous arrivons en vue du Sabatier.
La croix qui nous y accueille semble avoir connu quelques déboires avec son fût ou son socle !!!
Mais, en pénétrant dans le village, nous tombons sous le charme de ces maisons superbement restaurées.
Il semble régner ici une harmonie à laquelle il ferait bon s'abandonner.
Au soleil, sur les terrasses, on pourrait se croire en Toscane.
Oui, c'est vrai, en Toscane !!!
Ici les habitants n'ont perdu ni le nord ni le respect de leur patrimoine.
Il n'y a qu'à regarder ce magnifique four à pain et son toit de lauzes de calcaire.
Il y a quand même un problème avec les croix et leurs fûts.
Et là, sur la rambarde, c'est bien un antique fer à bœuf.
Et ici, décoration surprenante pour une pièce à vivre, une Alcyon, un Type 23 des années cinquante peut-être.
La firme Alcyon a été créée en 1902, à Neuilly sur Seine, par Edmond Gentil. Elle a connu la gloire en remportant 14 Tours de France avec ses vélos. Mais elle n'a pas survécu à l’après-guerre et a disparu en 1958.
Mais il faut repartir et nous arpentons maintenant vers l'est une longue piste qui traverse le causse.
La terre est belle et on dirait qu'ici, elle a déjà connu un second labour d'hivernage.
Sur le bord de la piste, les colchiques d'automne ont fait leur apparition.
Après avoir atteint et traversé la D32 qui relie Chanac aux gorges du Tarn, nous progressons maintenant sur le GRP Tour du Causse de Sauveterre ...
... qui, en suivant le ravin de Fontbonne, sur un horripilant chemin caillouteux, va nous ramener à Chanac.
D'ailleurs voici Chanac et derrière, les hauteurs de la Cham de Blanquet.
On ne dirait pas, mais il y a de l'eau qui coule ici !!!
Le chemin c'est bien mais sans les cailloux, c'est mieux ! Il est temps d'immortaliser cette belle journée, c'est chose faite devant la tour de Chanac. Enfin voici l'école Marie Rivier, la mairie est derrière où nous pourrons remercier André pour cette belle randonnée.
Ici, se trouvait de 1932 à 1964 l'Institution du Christ-Roi, un petit séminaire élevé à l'instigation d'un enfant de Chanac, le Père
Didier Nègre (1877-1953), il a servi de maison de repos jusqu'en 1979. En mars 1971 est venu s'installer l'école qui a pris le nom de la Bienheureuse Marie Rivier, une religieuse ardéchoise.
Enfin merci à nos photographes, Marinette, André (B), Bernard, Jean-Pierre, Milou et Patrick pour leurs très nombreuses photos.