Vie du club

Le Sentier de Puecheral

Par cette fraîche matinée du 14 novembre, au centre de Bédouès, nous sommes 12 Randonneurs de la Fare réunis autour de notre présidente qui a prévu de nous faire découvrir les magnifiques paysages autour du Puecheral.

Nous commençons par descendre vers le Tarn et le franchir en suivant le chemin de la Baume.

 

En rive droite de la rivière, ce chemin longe un quartier résidentiel agréable dont les maisons sont construites un peu plus en hauteur. Ici, la rivière doit déjà avoir eu des accès de fièvre ...



 

 

 ... comme en 1965 où nous aurions eu de l'eau à la taille. Sauf les randonneuses du jour qui n'étaient pas encore nées bien entendu !

 

 



 

 

 

 

 

 

 

 La route se transforme en piste qui commence à monter entre les châtaigniers.

 

 

 

 

 

 

 

 

Petit à petit nous nous élevons au dessus  de la vallée du Tarn en laissant Bédouès derrière nous vers l'est.


A un détour du chemin, de l'autre côté de la vallée, nous devinons un château entre les branches. Ce doit être le Château d'Arigès. Au départ, simple mas, il est acheté en 1658 par Jean Chapelain, seigneur d'Issenges, qui va lui adjoindre une chapelle et le transformer en château. Passé entre les mains des familles de Montfaucon et de la Fare, il est acheté en 1730 par un marchand de Ruas, Jean Cabot, qui se donnera le nom de Cabot de la Fare et le titre de marquis dont la famille sera déchue en 1829 tout en conservant le nom. Faux marquis certes mais vrais bienfaiteurs, les Cabot de la Fare œuvreront pendant un siècle et demi pour Bédouès. La chapelle Saint-Saturnin, à Bédouès, est leur sépulcre.


Oui, c'est bien le château d'Arigès, qui a servi, en 1985, de lieu de tournage du film "Scout toujours" avec Gérard Jugnot. Il porte aujourd'hui le nom d'Ecodomaine du Château d'Arigès et appartient à une société de Montarnaud, dans l'Hérault, spécialisée dans la culture de melons, légumes, tubercules et autres racines. Le domaine a fait en octobre la une de la presse locale en plantant des haies mellifères en association avec l’Éducation Nationale et le Parc National des Cévennes.

 Plus haut, nous traversons le lotissement de Terre Rouge et continuons notre montée par le Chemin d'Issenges.

 
 
 
 
 
 
 
Le long du chemin, entre les maisons neuves, nous avons la surprise de découvrir un vestige du passé. Et autrefois, les constructions devaient être nombreuses car nous arpentons une des grandes drailles de Lozère, celle de Margeride.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La montée se poursuit sur une piste agréable avec le Ravin d'Ourssières à main droite.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Plus loin, nous coupons la ligne de crête pour retrouver la vallée du Tarn sur notre gauche. Les paysages sont plus ouverts, d'ailleurs, là-bas, sur l'autre versant, voici Monteils dominé par les falaises de Combe Longue.

Nous montons toujours et cela fait un moment qu'il n'y a plus de châtaigniers, il est vrai que nous sommes à plus de 800 mètres.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 De temps à autre une ruine toute en voûtes nous rappelle la vocation première de cette Draille des troupeaux.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un peu plus loin, les vues se sont bien dégagées, un endroit idéal pour faire un petit tour d'horizon.
 
Vers le sud-est, on imagine Florac en avant de la vallée du Tarnon avec à droite les contreforts du Causse Méjan et les rochers de Rochefort qui dominent la cité.
 
Au sud, ce sont les hauteurs de Lempezou et de Chaumette qui surplombent le confluent du Tarn et du Tarnon.  
 
Nous voici repartis pour un dernier effort !
 
Et, comme tout à l'heure, sur notre gauche, dans le Valat d'Issenges, se détache une forme. Citée dès 1307, cette maison forte d'Issenges occupe une position stratégique sur la draille? Dans sa forme actuelle, elle date vraisemblablement de 1624. Quand Jean, le seigneur d'Issenges achètera Arigès, il mettra le domaine en fermage.
 
En y regardant de plus près, on s'aperçoit que la construction est typique des domaines ruraux seigneuriaux hérités du Moyen-Age. En forme de U, composé du corps principal et des communs, la cour était fermée par un mur fortifié. Le corps principal comptait trois étages à sa construction et comportait quatre échauguettes d'angles. La tour de l'escalier à vis finit de donner un "air guerrier" à l'ensemble qui a été classé en 1992.

Bien entendu, c'est ici que nous ferons notre pause déjeuner ...
 
... et que nous prendrons la pose à l'issue.
 
Nous reprenons notre chemin et sommes obligés de nous arrêter tellement le panorama est grandiose. Devant nous se dévoilent "l'Eschino d'Aze" et le Puech d'Allègre, le plus oriental des puechs des Bondons. A gauche, au bout de la piste, se dressent les trois menhirs de la Can d'Issenges (cachés).
 
Plus vers l'est, dans le fond, s'étirent les Monts Lozère, il est dommage que le ciel se couvre.

Vers le sud-est, au delà de la Vallée du Tarn, commence le formidable moutonnement des Cévennes.
 
Nous entamons notre retour vers Bédouès, quand, au détour de la piste, se dévoile le hameau de Chadenet blotti au dessus du Ruisseau de Girouse.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Ceux qui ont refait les clôtures, avait du temps devant eux !!!
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous voici à Chadenet, hameau des Bondons qui dépendait autrefois de la paroisse de Malbosc.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le hameau est "dans son jus", beaucoup d'ancien et de la voûte ...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
... voire du très ancien ... 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
... heureusement, quelques belles rénovations viennent donner un peu de gaîté à l'ensemble. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Mais il est temps de repartir et nous reprenons notre descente.

 Soudain, sur notre gauche un éclat lumineux attire nos regards, c'est le soleil qui illumine les maisons de Malbosc.
Malbosc, autrement dit le « mauvais bois » était un fief de la baronnie d’Anduze. À partir du 14° siècle, l’histoire des seigneurs de Malbosc est liée au château de Miral. C'est le seigneur de Malbosc qui cherchera à faire payer le "cens" à Jean d'Issenges quand il va acquérir Arigès.
 
Le château de Malbosc faisait partie du système de défense de la vallée de Bédouès-Cocurés. Aujourd’hui il ne reste que quelques vestiges de murailles, accrochés au rocher, qui entourent l’église paroissiale Saint-Privat, l’ancienne chapelle seigneuriale.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous poursuivons la descente au cœur d'une châtaigneraie touffue mais très agréable. Le seul problème reste les feuilles qui, au sol, cachent les cailloux de la piste.
 
 
 
 
 
Marinette, l'antenne de transmission, elle est ici !!!
Nous sommes sur la bonne piste.
 
 
 
 
 
 
 
La descente se fait un peu plus soutenue ...
 
... et quelques virages plus bas, nous apercevons Bédouès.
 
Nous retrouvons le Tarn peu après le camping de Chantemerle.



 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
Sur l'autre rive voici la Collégiale Notre-Dame, nous ne sommes plus très loin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Encore un peu de descente le long de la rivière ...

 ... et nous voici à nouveau devant la Collégiale. Le Pape Urbain V nait en 1310 au château de Grizac (commune du Pont de Montvert). En 1363, il décide, par une bulle pontificale de faire construire la Collégiale Notre-Dame de Bédouès pour abriter les restes de la famille de Grimoard, ses parents. La collégiale a été construite en schiste, suivant la forme d’une croix latine. Suite aux destructions des guerres de religion en 1580, elle fut rebâtie avec des dimensions plus petites, et une forme de croix grecque. L'ensemble se composait de deux parties bien distinctes, l'église, dédiée à la Vierge, et par-dessus la maison des chanoines. D’autres dégradations surviennent durant la période révolutionnaire.

Autour d'un goûter, il nous reste à remercier Marinette pour cette agréable journée et cette belle randonnée, très instructive et enrichissante. 


Merci aussi Marinette pour tes photos et merci également à Patrick pour les siennes.