Vie du club

Les Boissets

Il n'y avait pas grand-monde à regarder les 16 Randonneurs de la Fare qui se préparaient, en cette matinée du 6 mars, rue du front du Tarn à Sainte-Enimie, il restait même des places de parking disponibles !
 
 
C'est vrai qu'il faisait froid, mais ces seize là étaient bien décidés à suivre Christine Boyer dans cette randonnée, déjà reportée, encore menacée hier, et qui pourtant allait leur permettre d'évoluer dans un lieu magique et de se frotter à quelques difficultés.
 
 
 
 
 
Après quelques centaines de mètres dans les rues désertes du village, il est temps de rentrer dans le vif du sujet en empruntant le sentier des Boissets. Nous sommes à 483 mètres d'altitude.
 
 
 
 
 
 
 
 
Et nous voilà servis, le chemin est escarpé et s'élève rapidement au dessus du village.
 
 
 
 
 
 
 
 
Sur cette première portion de notre itinéraire, les pentes sont à 23% en moyenne.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
Le panorama qui se dévoile, nous paye largement des difficultés de l'ascension.
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Voici le Rocher des Egoutals, avec une petite "chazelle" coincée à sa base. Il n'y a pas beaucoup de monde sur les pistes d'escalade !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
 
 
Un dernier effort ...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
... et nous voici à 761 mètres d'altitude, nous venons de parcourir 1,4 kilomètre et en avons fini avec cette première difficulté. Sainte-Enimie s'offre à nous dans sa totalité et c'est beau.
 

 
 
 
 
 
 
Nous progressons maintenant sur un surplomb coincé entre les deux lignes de falaises de la vallée du Tarn. Il est vrai que la pente est moins prononcée.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous dominons un paysage de "faïsses" ou "bancelles" qui s'étagent jusqu'aux falaises qui surplombent la rivière. 
 
 
 
 
 
 
 

 
C'est sur ces terrasses, que dès 951, les moines bénédictins ont planté amandiers, arbres fruitiers et vignes qui vont faire la prospérité de Sainte-Enimie, avant que le phylloxéra au XX° siècle n'ait raison du vignoble.
 
 
 
 
 
 
 
Même si le paysage est magnifique et la pente plus douce, quelques passages d'éboulis viennent nous ramener à la réalité.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un dernier regard vers Sainte- Enimie et nous changeons de compartiment de terrain ...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
... devant nous, s'ouvre le Valat de Courtines. Il remonte derrière le domaine des Boissets tout en haut à gauche ...
 
 
 
 
 
 
 
 
... et "dégringole", sur notre droite, jusqu'à un méandre du Tarn.
 
 
Devant nous, au pied des falaises, se devinent les derniers vestiges des activités pastorales des lieux.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Il est temps de repartir ... et de regarder où poser les pieds !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Voici la "Fontaine du lièvre", l'eau y est limpide et l'endroit doit être idyllique l'été. Aujourd'hui, sensiblement moins !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Peu après, les choses sérieuses recommencent. Nous sommes au kilomètre 2, à 817 mètres d'altitude, et sur les prochains 400 mètres, il faudra s'élever de 87 mètres (21%). C'est la deuxième difficulté du parcours.
 
 
 
 
 
 
 
De l'autre côté du Tarn, se révèlent maintenant les hauteurs enneigées du Causse Méjean.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un dernier "coup de rein" ...
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
... un dernier coup d'œil sur le chemin parcouru ...
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
... et nous voici au domaine des Boissets après 1H40 de marche. Nous sommes à 925 mètres d'altitude, au kilomètre 2,6, et avons monté les 452 mètres de dénivelé avec une pente moyenne de 17,4%.
 

 
L'important est de trouver un endroit à l'abri du vent, que nous avions oublié, mais qui vient de nous "cueillir" à peine franchie la ligne de crête.
 
 
Ensuite, après avoir repris quelques forces, nous pouvons nous extasier sur la beauté du site.

 
 
 

 
Et il est vrai que nous nous retrouvons encore une fois devant un bel exemple d'architecture caussenarde.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
Ainsi la maison principale, habitée jusqu'en 1975, avec sa bergerie de plain pied, sa pièce principale desservie par un escalier extérieur et un balcon et son grenier à grain sous l'épaisse voûte couverte de lauzes de calcaire ...
 

 
 
 
 
 
 
... cette bergerie ...
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
... et cet ingénieux système de gouttières en bois qui alimente une citerne d'une cinquantaine de mètres-cubes, située hors gel, sous la maison.
 
 
 
 
 
 
 

 
Il y a tant de choses à voir que, c'est juré, nous reviendrons en juillet ou en août quand le site est ouvert à la visite. En attendant, il fait froid, et nous prenons rapidement la pose ...
 

 
 
 
 
 
 
 
... avant d'entamer la descente vers Sainte-Enimie.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
Nous traversons la seule forêt départementale de Lozère plantée en pins noirs d'Autriche.
Elle est visiblement en pleine exploitation !
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
Le lieu est fréquenté par les randonneurs comme pourrait le laisser penser ce "cairn" un peu tourmenté.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
Nous rejoignons la Draille de l'Aubrac qui va
nous ramener vers Sainte-Enimie.

 
 
 




 
  
En regardant les travaux réalisés par les Anciens, nous comprenons mieux que cet axe vital ait résisté au temps.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les travaux de soutènement de la départementale résisteront-ils aussi bien ?
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 


Quelques virages plus loin nous retrouvons le Tarn et Sainte-Enimie ...
 
 
 
 
 
 
 
 


... et son Ermitage où vécut et mourut vers 628,  Enimie, sœur du "Bon Roi Dagobert". Quand on pense que les reliques de la Sainte y furent volées en 1970 !!!

 

Nous voici dans le village que nous traversons plus tranquillement qu'en plein été ! J'en profite pour apporter quelques réponses aux questions que nous nous posions. Les habitants de Sainte-Enimie sont les Santrimiols et les 25 villages et hameaux de la commune comptaient 548 habitants en décembre 2014 dont la moitié sur Sainte-Enimie.
 
 
Il va nous rester à remercier Christine pour avoir maintenu cette belle journée, nous reviendrons !
Merci aussi à Thérèse, André et Patrick pour leurs photos.