Par cet après-midi ensoleillé du 24 septembre, nous sommes 19 Randonneurs de la Fare quelque peu surpris car Magali Guillou, notre guide du jour, a fait arrêter le convoi en pleine campagne pour ne pas dévoiler trop vite notre but de la journée, la Croix de Peste d'Estables.
Et comme "commander, c'est surprendre", nous la suivons dans la descente vers le ruisseau de Coumbaury.
Nous voici bientôt à Bertrèzes devant une ferme en cours de restauration ...
... qui paraît bien ancienne.
Le four à pain, restauré lui aussi, a servi il y a peu.
Nous reprenons notre marche en direction de la ferme de la Champ, belle rénovation un peu étonnante avec ses joints ocrés.
Plus loin nous entrons dans le hameau de Malavieille qui nous réserve quelques surprises ...
... comme cette vieille pompe qui fonctionne encore ...
... cette soue "grand luxe" ...
... et ces petites réalisations ...
... qui agrémentent la façade de l'une des fermes rencontrées.
Mais il est temps de repartir et nous attaquons la montée de Charrieyros en direction du Ranc Fourchat.
Puis nous laissons, vers l'ouest, le sommet du Truc de Malavieille ...
... avant de passer à hauteur du Ranc Pourchat.
Puis nous continuons sur la ligne de crête ...
... qui est en fait une vaste estive avec les marques d'un passé florissant.
Avant de la quitter, nous faisons un petit tour d'horizon vers le bassin de la Truyère.
A l'entrée du village de la Salassette, se trouve la maison d'un sabotier ...
... c'était celle de Marius Saint-Léger, dit "l'escloupio", le dernier sabotier et jougtier de Lozère. Artisan de renommée internationale, il est décédé le 15 avril 2016 à l'âge de 88 ans.
La Salassette est un petit village agréable, avec de jolies fermes anciennes bien rénovées ...
... et quelques curiosités comme ce triskell à quatre jambes sur le fronton de cette maison ...
... ou la couleur indéfinissable de cet ânon, au demeurant fort sympathique.
Nous quittons la Salassette par une de ces petites pistes typiques de ces hauteurs de Margeride, que du bonheur !
Malgré la chaleur, l'automne est bien là avec ses couleurs chatoyantes.
Après être passés à hauteur du col de la Croix des Quatre Chemins, nous commençons à descendre vers Estables ...
... le panorama vers le Truc de Fortunio et Froidviala, est tout simplement magnifique.
En arrivant à Estables, juste après l'église, en face du nouveau cimetière, la voilà la Croix de Peste.
C'est une "croix à bubons", ces excroissances, manifestations les plus évidentes de la peste, et contre lesquelles on venait même se frotter pour se préserver de la terrible maladie.
En Lozère on trouve des croix de ce genre à Serverette, la plus ancienne, Saint-Symphorien, Grandrieu, Vareilles, Fontans, La Villedieu, le Mazel des Laubies et Estables.
C'est une "croix à bubons", ces excroissances, manifestations les plus évidentes de la peste, et contre lesquelles on venait même se frotter pour se préserver de la terrible maladie.
En Lozère on trouve des croix de ce genre à Serverette, la plus ancienne, Saint-Symphorien, Grandrieu, Vareilles, Fontans, La Villedieu, le Mazel des Laubies et Estables.
Magali nous rappelle l'histoire de cette pandémie qui a semé la terreur en Europe du XIV° au XVIII° siècle occasionnant plus de 50 millions de morts.
Le Gévaudan a connu, entre autres, la Peste Noire de 1348, celle de 1578, la Grande Peste de 1628 à 1631 et la Peste de Marseille qui va notamment décimer, de 1721 à 1722, 65% de la population de Marvejols.
La croix d'Estables a été érigée au moment de la Grande Peste, vraisemblablement par Etienne Chevalier, consul de Mende et seigneur d'Estables, de 1609 à 1635, qui apparaît en relief avec son épouse sur le bas du fût de la croix.
Ce monument vaut bien une photo !
Puis nos pas nous conduisent à l'église Saint-Hilaire ...
... où nous ne manquons pas d'admirer ce magnifique retable sculpté.
Nous traversons le village, ici le four communautaire ...
... là un autre plus individuel !
Nous quittons Estables par la D3 en longeant la vallée du Tartaronne, là aussi, l'automne s'annonce superbe.
Après avoir quitté la route, nous descendons maintenant vers le village de Tartaronne traversé par le ruisseau du même nom.
De nombreuses habitations secondaires ont permis à ce petit village de garder un certain cachet d'autrefois, ici le four communal ...
... et là, à la sortie du village, le long du ruisseau, un ancien moulin bien délabré.
Encore un dernier effort pour remonter vers la départementale et notre point de départ.
Alors que nous sommes quasiment arrivés, Magali sort deux carottes de son sac pour en faire profiter ces deux chevaux, quelle organisation !
Mais il n'y aura pas qu'eux à avoir été gâtés, c'est autour de deux excellents cakes, spécialités de Magali, que nous allons pouvoir la remercier pour cette très belle randonnée et la découverte de cette Croix de Peste.
Merci aussi à Marinette, Thérèse, André, Bernard, Milou, Raymond et Patrick pour leurs photos.
Et, une fois n'est pas coutume, merci à Jean-Marie, car aujourd'hui, la "voiture balai" nous aura été d'une grande utilité.
