Vie du club

De Chanac au Villard

Il fait un temps froid et maussade devant la mairie de Chanac en cet après-midi du 14 février, et pourtant 17 Randonneurs de la Fare avaient décidé de rejoindre André Bonnemayre sur les rives du Lot. C'est parti pour le premier groupe !


 

 

 Un petit sentier que nous connaissons déjà nous amène vers le Lot.

 

 

 

 Malgré les vicissitudes que nous vivons, les primevères semblent nous envoyer un message d'optimisme.

 

 

La rivière est un peu moins haute que lors de notre dernier passage et les eaux bien plus claires.

Nous ne tardons pas à arriver au Pont Vieux  de Chanac ...

 
 
 
 
... ce premier carrefour va nous permettre de réguler les trois groupes qui se suivent sur l'itinéraire. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La progression reprend sur un petit chemin qui suit toujours le cours du Lot.
 
 
 
 
 
 
 
 
Sur notre gauche, les alluvions de la rivière ont dessiné une large bande de terres agricoles qui monte doucement vers les premiers calcaires du Causse de Sauveterre.
 
Les groupes se suivent à distance le long de la rivière.

 
 
 
Voici une passerelle qui n'est pas jeune mais il est vrai que les points passage sur le Lot sont plutôt rares et celle-ci doit faire le bonheur des agriculteurs du voisinage.
 
 
 
 
 
 
 
Un peu après, sur la rive droite, voici le Château de Ressouches. Construit dans la deuxième moitié du 16° siècle sur des fortifications du 13°, il avait pour vocation de protéger une riche exploitation agricole propriété des évêques de Mende.
Depuis 1908, il est la propriété de la famille Dupont de Ligonnès. Une "figure" de cette famille est certainement Charles de Ligonnès, officier des Mobiles de Lozère, maire d'Auxillac qui finira évêque de Rodez en 1906.
 


 
 
 
Il est temps de repartir, la petite route est devenue une piste qui s'élève lentement.
 
 
 
 
 
 
 
 
La montée nous dévoile quelques hameaux sur la rive droite du Lot, voici Malavieille blotti au pied de la Cham de Palherets ...

... et Chabanes sur la croupe suivante.


 
 
 
Un joli calvaire marque l'arrivée au Villard.


 
 
 
 
Dès l'entrée du village, l'architecture caussenarde se fait omniprésente.
 
 
 
 
 
 
 
 Même rénovées, les habitations ont gardé les caractéristiques du style caussenard, l'escalier extérieur qui évitait à l'intérieur tout passage d'odeurs entre la bergerie et les pièces à vivre ...
 
... et bien entendu les "arcs de décharge au dessus des ouvertures.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ce n'est pas caussenard mais c'est bien trouvé !

 
 
 
 
Et nous arrivons devant la massive entrée de l'ensemble fortifié du Villard.
Du temps des Rois d'Aragon, il y avait certainement une fortification sur ce piton, mais ce sont les évêques de Mende qui vont ériger au 12° siècle l'ensemble castral que nous découvrons.
 





 

 

 

 

 Ils vont développer un "Villard jeune" face au "Villard vieux" qui fait face au rempart ouest du site de l'autre côté d'un profond talweg.


 

 

 

 

 

 

Le site comprend un corps de logis flanqué d'une "tour escalier". Vraisemblablement daté du 15° siècle, il possède de belles fenêtres à meneaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme c'est le bâtiment emblématique du site, c'est devant lui que nous prenons la pose.



 

 

 

 

 

 

L'église qui a bénéficié d'une restauration est une construction romane, "retravaillée" à l'époque gothique. Le chevet roman est daté du 12° siècle.

 

 

 

 

 

 

 

Sur la face nord du site se trouve un autre corps de logis qui ressemble à une ferme. L'étage a aussi bénéficié de la restauration des années 80 et présente une très belle salle de réception.

Avant de quitter les lieux, nous jetons un œil à ce qu'il reste du donjon du 12° siècle qui mesurait encore 16 mètres à la veille de la Révolution. L'épaisseur des murailles donne une idée de l'importance que les évêques accordaient à la défense du flanc ouest de Chanac

Alors que nous quittons le Villard, nous tombons en arrêt devant la Ferme Lavigne, remarquablement restaurée et transformée en gîte trois étoiles. Seul le jacuzzi n'est pas d'époque !!!

A la sortie du village, les groupes se reforment pour reprendre la progression.

 

 

 

A hauteur de la fontaine, nous quittons la route ...

 

 

 

... pour nous engager sur une piste qui monte vers le Causse de Sauveterre.

L'altitude nous permet de jeter un dernier regard vers Le Villard.



 

 

 Un peu plus loin, nous piquons à travers  une pâture pour trouver la piste qui doit se trouver dans la lisière.

 

 

 

 

Avant de rentrer sous les couverts, nous profitons du panorama sur la vallée de la Colagne sous les hauteurs de l'Aubrac. En avant voici à gauche le Redondel, à droite, c'est la Cham de Palherets, avec, à sa gauche, un petit bout du Saint-Bonnet.

 
 
 
 
Après quelques centaines de mètres sur une sente étroite, nous sortons des bois sur une piste plus large ...
 
 
 
 
 
 
 
... qui nous permet d'avoir des vues sur le Lot. D'ailleurs, voici le Château de Ressouches tout en bas. 
 
Bientôt, nous entamons la descente vers la vallée. En bas, voici la zone artisanale de Chanac.
 
Sur le chemin, nous croisons une sacrée masse de rocher ...

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
... cela a dû faire du bruit quand il s'est détaché de là haut !!!
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les ruisseaux coulent encore du causse, les nappes phréatiques doivent être bien remplies.
 
Et voilà le donjon de Chanac, nous sommes arrivés. Rapidement*, nous allons remercier André pour cette deuxième ballade le long du Lot et cette découverte d'une facette du patrimoine de la Lozère.
* Rapidement, car même si nous sommes dans les délais, l'heure du couvre-feu approche !
 
Merci à Marinette, André et Patrick pour leurs photos, malgré un manque de luminosité flagrant.